La sécurité a été particulièrement renforcée sur de nombreux sites stratégiques dans la capitale malienne en fin de semaine dernière. Et pour cause. Des informations, visiblement prises très au sérieux, ont fait état de la présence de combattants jihadistes venus d’Irak, de la Syrie, de la Libye, etc. Des indices et non des moindres donnent du crédit à l’allégation.

Les mouvements de troupes étaient particulièrement visibles tout au long des trois ponts reliant les deux rives de la capitale. Des militaires étaient visiblement occupés chercher des objets suspects. Aussi, de nombreuses ambassades et représentations étrangères étaient en état d’alerte. La voie d’accès au logement du diplomate français a été littéralement fermée à la circulation dès la tombée de la nuit durant le même week-end. D’autres points stratégiques étaient également sous surveillance accrue.

Même si les pouvoirs publics ne se sont pas montrés très bavards sur la question, l’on a apprend de sources indépendantes  que des combattants jihadistes opérant dans de nombreux points chauds dont la Syrie, l’Irak et la Libye seraient parvenus à infiltrer la capitale malienne. Pour y trouver refuge ou commettre des attentats ? Ce, étant entendu que le mouvement est entrain de perdre du terrain dans les zones de combats, en l’occurrence, en Irak et en Syrie. L’on ne sait, pour l’instant, leur véritable motivation.

L’on sait, par contre, que l’opération BARKHANE a arrêté de nombreux suspects à la frontière nigérienne en provenance de la Libye et selon toute évidence, avec pour destination, le Mali.

En tout état de cause, le silence des autorités maliennes sur la question est coupable. Elles se doivent de communiquer, inviter les populations à la vigilance, et à remonter les plus infimes détails des observations suspectes. Cette population reste sa  première alliée.

B.S. Diarra