Sahel au cœur du 11ème point de presse du porte-parole du gouvernement
Dans sa désormais traditionnelle rencontre avec les hommes de médias pour commenter les décisions importantes du Conseil des ministres, le ministre du Commerce, Porte-parole du Gouvernement recevait le jeudi 5 juillet 2017 ses collègues en charge de la Réforme de l’État et celui des Affaires étrangères. C’était pour expliquer aux journalistes deux communications issues du dernier Conseil des ministres. Ces communications étaient relatives à l’arrêt de la Cour constitutionnelle relatif au projet de révision constitutionnelle et sur le Sommet du G 5 Sahel.
Ainsi, pour Me Kassim Tapo, ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’État, le référendum qui était prévu pour le 09 juillet a été renvoyé en raison du recours en inconstitutionnalité dont avait été saisie la Cour constitutionnelle par certains parlementaires. Selon Me Tapo, la Cour a donc vidé sa saisine en déclarant la loi conforme à la Constitution, sous certaines réserves. Il a indiqué que la Cour, en examinant le recours de l’opposition qui portait sur 5 points, en a rejeté 2 et retenu 3. Pour lui, il s’agit de faire intégrer les observations et réserves faites par la Cour constitutionnelle. « Techniquement et juridiquement, on ne sortira pas du cadre fixé par la Cour », a indiqué le ministre. Me Tapo a annoncé que son département, la Commission des Lois de l’Assemblée nationale et d’autres structures sont en train de travailler pour intégrer les rectificatifs proposés par la Cour. Il a assuré que ces points ne feront pas l’objet de nouveaux débats au Parlement, estimant que cet arrêt s’impose à tous. Quant à M. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il s’est exprimé sur le Sommet du G 5 Sahel, tenu récemment à Bamako. Ainsi, il dira, entre autres, que le terrorisme ne sera pas vaincu par seulement des moyens militaires, mais par des actions de développement et ce sont plus 277 milliards de F CFA qui seront nécessaires pour rendre opérationnelle la force du G 5 Sahel.
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Pour l’opposition, l’Arrêt de la Cour constitutionnelle est une victoire éclatante
Suite à l’Arrêt rendu par la Constitutionnelle, les groupes parlementaires, VRD et ADP-Maliba-SADI, ont animé une conférence de presse le vendredi 7 juillet 2017. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, les ténors de l’opposition parlementaires, à savoir les honorables Mody N’Diaye, Oumar Mariko et Amadou Thiam se disent satisfaits des réserves et des observations formulées par la Cour Constitutionnelle sur le projet de révision de la Constitution. En effet, dans ses réserves et observations, la Cour demande au Gouvernement de revoir sa copie en corrigeant les erreurs, qu’elle qualifie de matérielles. Toute chose qui permet de crier victoire en attendant, dit-elle, d’obtenir par tous les moyens légaux du gouvernement le retrait pur et simple du projet. Pour se faire, l’Opposition et une frange importante de la société civile entendent organiser pour le 15 juillet prochain une marche d’envergure nationale et internationale.
«L’arrêt de la Cour constitutionnelle est une victoire éclatante de l’opposition parlementaire, car il empêche le projet proposé par le Président de la République d’être soumis en l’état au référendum. Nous osons croire que le Président de la République saura tirer toutes les leçons de cet échec cuisant pour enfin écouter son Peuple en abandonnant purement et simplement son initiative et en se consacrant au préalable à rassembler les maliens, à vaincre l’insécurité résiduelle qui l’empêche d’exercer ses pouvoirs régaliens, auxquels il est jalousement rattaché, sur toute l’étendue du territoire », a conclu l’honorable Mody N’Diaye.
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AMENAGEMENT DU TERRITOIRE : Le schéma, un outil indispensable
Le schéma national d’aménagement du territoire fixe les orientations fondamentales à long terme en matière d’aménagement, de gestion de l’environnement et de développement durable. Le Mali connaît un rythme accéléré de croissance démographique (3,6%). Parallèlement, des disparités intra et interrégionales se manifestent par la répartition déséquilibrée des populations, des activités, des infrastructures et d’équipements. Pour trouver des réponses adaptées, en termes d’organisation du territoire pour l’amorce d’un développement harmonieux et durable, l’outil de référence en la matière reste le schéma national d’aménagement du territoire. Sa mise en œuvre atténuera la fragilité du pays, à travers une prise en charge de l’exclusion spatiale et du déséquilibre démographique, la gestion des disparités et la prise en charge du défi environnemental, entre autres. Pour faire face auxdits défis, le Secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire, Seydou Moussa Traoré, a officiellement lancé le jeudi 6 juillet le « Projet d’appui à l’élaboration du schéma national d’aménagement du territoire ». C’était à l’hôtel Radisson Blu en présence notamment du représentant de la Banque africaine de développement (BAD), Abdoulaye Mahamane Tandina. Le schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), composé d’un document d’analyse prospective et des documents cartographiques, fixe les orientations fondamentales à long terme en matière d’aménagement, de gestion de l’environnement et de développement durable du territoire national. Se déclinant en programme d’aménagement et de développement, le SNAT rationnalise la dépense publique et privée, à en croire le secrétaire général du ministère de l’Administration du territoire, Seydou Moussa Traoré. « C’est un outil privilégié de référence de la spatialisation contribuant significativement à relever les grands défis », selon le représentant de la BAD. Selon lui, ces « grands défis » sont la construction de territoires régionaux cohérents avec les secteurs, le développement territorial durable, la transition démographique, de l’urbanisation et de la gestion foncière et l’intégration sous-régionale et régionale.
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INFORMATIONS METEOROLOGIQUES : Capitales pour la navigation aérienne
L’Association professionnelle des météorologistes (APMA-Mali) de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), a organisé, le jeudi 6 juillet 2017 dans l’amphithéâtre II de la Faculté des sciences et techniques (FST), une conférence débat sur le thème de la modernisation des équipements météorologiques et des méthodes de travail à l’ASECNA : « Quels enjeux pour l’aéronautique ? » C’était en présence du directeur général de l’Agence Mali-Météo, Djibrilla A. Maïga, du doyen de la FST, Fana Tangara, du président de l’association, Dramane Diakité, et d’une foule nombreuse d’étudiants et de journalistes. Le choix du lieu où s’est déroulée l’activité n’est pas fortuit, a indiqué M. Diakité, car cette faculté fournit aujourd’hui près de 80% des agents spécialistes du domaine de la météorologie. En substance, deux présentations ont marqué la conférence. La première a porté sur l’historique et l’évolution de la météorologie, développées par Almahadi Sagayar Maïga, ancien chargé d’exploitation de la météorologie de l’ASECNA-Mali. Le second exposé sur la modernisation des équipements météorologiques et les méthodes de travail de l’ASECNA a été présenté par Mme Coulibaly Aminata Makalou, chargée d’exploitation de la météorologie de l’ASECNA. Au-delà des activités économiques de base comme l’agriculture, l’élevage et la pêche, les informations météorologiques sont capitales dans le transport tel que la navigation aérienne. En effet, la météo est la première discipline scientifique dotée de moyens spatiaux.
Le satellite TIROS 1 (Television and infrared observation satellite) a été lancé en avril 1960 par les Etats-Unis d’Amérique. En novembre 1977, l’Europe a lancé son premier satellite géostationnaire (Météosat-1). L’année 1997 a connu le lancement de Météosat 7, le dernier de la série. C’est en 2005 qu’il y eu la mise en exploitation de Météo satellite de seconde génération (MSG), une version plus améliorée. Animé par la volonté d’évolution, le département météorologique de l’ASECNA a programmé l’acquisition d’une station automatique de production d’informations météorologiques (SAAPI) qui entrera en exploitation à partir de décembre 2018.