Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Des citoyens rackettés, sur la route de Sénou, par la Brigade Spéciale d’Intervention de la Police

Les rackets des policiers sur des paisibles citoyens ne se racontent plus, ils se vivent. Et c’est ce qui, depuis un certain temps, arrive sur la route du quartier populaire de Sénou, au niveau du bureau du pétrole de la Douane, où tous les soirs, l’on assiste à des rackets opérés par les éléments de la Brigade Spéciale d’Intervention (BSI) de la police.

faits divers incroyable vrais possible realite

 

 

En effet, la route de Sénou est une route très pratiquée, où les attaques à mains armées étaient devenues monnaie courante.

Et c’est fort de ce constat, que les éléments de la Brigade  Spéciale d’Intervention (BSI) dont le siège se trouve à Badalabougou, ont fait de cet endroit leur gagne-pain quotidien. Leur présence sur cette voie a été saluée par les usagers de cette route qui, commencent à se sentir en sécurité.

 

Nombreux sont les ressortissants du quartier  Senou qui travaillent dans les autres quartiers de Bamako et au centre-ville, et qui au retour, font l’objet de toutes sortes de contrôles par les éléments de cette unité spéciale de la police nationale, qui ont fait aujourd’hui de cet endroit le lieu favori de leur patrouille nocturne

 

Pour certains, la présence de ces éléments sur ces lieux a permis d’amoindrir les attaques à mains armées à cet endroit.

Cependant, les populations décrient le comportement de ces policiers plus intéressés par l’argent que la sécurité des populations.

Selon les témoignages d’un jeune commerçant de Senou, tous les soirs, de retour à son domicile, il rencontre ces policiers devant le bureau du pétrole de la douane en train de contrôler les pièces d’identité des passants.

 

Cependant, le hic qui fait tilt, c’est qu’un jour, ils ont embarqué la moto d’un de ses amis venu passer la journée chez lui, à Sénou bien qu’il disposait de ses pièces en bonne et due forme, notamment, sa carte d’identité nationale et la vignette de sa moto.

 

Selon lui,  il s’agit d’un jeune venu de Sikasso avec sa moto pour poursuivre ses études. Selon ses explications, bien que disposant de sa carte d’identité et de cette vignette, les éléments de la BSI lui ont signifié que sa vignette n’est pas valide à Bamako, mais seulement dans la région de Sikasso. Et son ami a dû payer la somme de 1000 FCFA pour qu’on lui rende sa moto.

 

Un autre jeune témoigne : « Je gère une boulangerie à Senou et mon malheur a été de tomber sur les éléments de la BSI de retour du travail au niveau du bureau du pétrole dans la nuit du lundi dernier aux environs de 22h45mn. ».  Selon lui, après avoir contrôlé sa pièce d’identité, les policiers lui ont demandé sa vignette. « Je leur ai remis ma vignette et leur réponse a été que ma vignette est de Kati et qu’elle n’est pas valide à Bamako ».

 

La mairie du district de Bamako citée comme complice

Selon ce gérant de boulangerie à Sénou, après lui avoir expliqué que sa vignette n’est pas valide à Bamako, un des éléments de la BSI lui a lancé à la figure que c’est la mairie du district qui leur fournit le carburant pour leur patrouille. Et qu’à Bamako, toute vignette  qui ne provient pas de cette mairie n’est pas valide à leurs yeux.

 

Selon lui, malgré toutes les explications qu’il a données, il lui a fallu payer la somme de 2000 FCFA pour que ces éléments de la Brigade Spéciale d’Intervention (BSI) de la police nationale le laissent partir.

 

C’est le même cas pour cet autre jeune: « il y a quelques jours, j’ai eu des problèmes avec ces policiers  de retour de Sirakoro Mèguètana où j’ai ma famille. Après avoir contrôlé ma carte d’identité, ils m’ont fait savoir que la vignette que j’ai prise lors d’un passage à Koulikoro n’est pas valide à Bamako ». Selon lui, cela a donné lieu à une chaude dispute entre lui et ces éléments jusqu’à ce que l’un d’entre eux qu’il connaît, intervienne en sa faveur pour qu’on lui rende sa moto.

 

Pourtant, selon un juriste qui a requis l’anonymat, la vignette, tout comme la carte d’identité nationale sont  des documents valides partout au Mali.

Pour lui, même si on prend sa carte d’identité ou sa vignette à Kidal ou dans une autre région du pays, on a le droit de circuler partout avec. Seulement, voilà : certains policiers véreux profitent de la naïveté et de l’analphabétisme des populations pour les racketter.

Pour d’autres, c’est la qualité de la formation des éléments de la police qui laisse à désirer.

 

D. Diama

Source: Canard Déchainé

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance