La question n’a pas eu de réponse à l’occasion des travaux de la cour d’assises de Kayes qui ont pris fin le 10 mai dernier. Pourtant les faits sont là. Un tireur anonyme a tiré sur les frères Sidibé, Amady et Sidi à Sangafara, dans le cercle de Kayes. Les villageois, en majorité des paysans, étaient exaspérés par les ravages causés dans les champs par les troupeaux.
La cohabitation entre les deux communautés, cultivateurs et bergers peulhs était mise à rude épreuve.
Un jour, Mamadou Diarra et son fils Moussa qui n’en pouvaient plus sont allés faire un avertissement ferme au patriarche des bergers peulhs. Le même jour, au x environs de 16 heures, alors que Mamadou avait quitté le village et que son fils Moussa, blanchisseur pendant ses heures libres était à son lieu de travail, quelqu’un a tiré sur les frères Sidibé avec un fusil pendant qu’ils faisaient paître les animaux. Amady a perdu un doigt pendant que le bras de Sidi a été fracturé.
Le Maire de la commune saisi de l’affaire a informé la gendarmerie qui a interpellé Mamadou et son fils en tant que suspects numéro un. Mais à la barre, comme à l’enquête préliminaire, ils avaient plaidé non coupable. Tous ont été relaxés au bénéfice du doute, mais les blessures par balles sont réelles.
Denis Théra