Absent de l’Assemblée nationale depuis le début de la présente législature, le député élu à Kéniéba, Foutanké dit Babani Sissoko, n’a certainement pas laissé de vide à l’hémicycle. Le parlementaire homme d’affaire de Dabia, semble avoir un successeur à son image.
Zoom sur un homme d’affaire dont le parcours invoque celui de Baba Sora
Bourama Tidiane Traoré, est natif d’un village situé à quelques kilomètres de Ouéléssébougou, une préfecture située à 60 km de Bamako sur la route de Sikasso. Ayant abandonné les bancs, il s’est retrouvé dans différents pays de l’Afrique centrale avant de s’installer au Congo où il aurait amassé une fortune.
Magasins bien garnis de marchandises, biens immobiliers, et matériels roulants seraient les signes apparents de sa fortune. Ce n’est pas tout l’extravagance dans le partage fait partie des traits communs avec l’homme d’affaire parlementaire Babani Sissoko.
Si dans son entourage, le retour au bercail de Bourama Traoré est présenté comme l’expression d’une fibre patriotique, d’autres avancent des raisons contraires.
La détermination de l’homme à acquérir ce titre de député n’a souffert d’aucune hésitation financière car nul ne peut jusque-là estimer le montant financé par le revenant du Congo pour acquérir le sésame. Tout ça pour ça, s’interroge-t-on dans le milieu ? D’autres se demandent comment nanti d’une telle fortune, l’on peut s’aventurer sur un terrain politique ?
« L’argent seul ne fait pas le bonheur »
Selon de sources bien introduites, le revers de cette médaille de fortune de l’expatrié malien du Congo est estampillé par des plaintes, des quiproquos judiciaires, les menaces multiformes contre ses biens comme sa personne. L’urgence d’acquérir une protection autre que celle de la puissance financière, aurait conduit le jeune richissime malien du Congo à renter au bercail pour briguer aussitôt en 2013 une place à l’Assemblée nationale.
Selon nos sources, au-delà d’une fronde menée par des commerçants maliens vivant au Congo et qui se disent victimes de leur compatriote, Bourama Tidiane Traoré, nous rapporte-on, est visé par d’autres plaintes dont celle portée par une entreprise chinoise évoluant au Congo. Cette affaire, dit-on, prend des proportions diplomatiques.
La crainte de la suite de cette affaire justifie-t-elle la recherche et l’obtention d’une humilité parlementaire par Bourama Tidiane Traoré? Pour ceux qui connaissent bien cet homme d’affaires et son penchant pour l’argent sont bien étonnés qui se soit transformé en « Père Vespérin » en multipliant des gestes de « solidarité ». En tout cas celui avec qui il partage un parcours presque identique, Baba Sora, avait employé les mêmes astuces pour échapper à la justice américaine dans l’affaire du prince Emirati escroqué à concurrence de plusieurs milliards de dollars.
Affaire à suivre
Ousmane Daou