En l’absence d’une société civile forte, des groupuscules appréciés en raison de leurs actions de défense des citoyens risquent de faire ombrage à la classe politique vieillissante et à la société civile inféodée au pouvoir.
Après un long silence, les populations décident de plus en plus de prendre leur destin en main face aux nombreux défis qui les assaillent. Il y a de plus en plus un manque de confiance entre les populations et les hommes politiques et aussi entre les populations et ceux qui étaient censés prendre leurs problèmes à bras-le-corps et les défendre.
Aujourd’hui, une autre race de leaders plus consciencieux et plus tenaces est en train de naitre pour sauver les meubles. Ces hommes et femmes sont guidés par les seuls intérêts de leurs localités et du pays. Etant entendu que les anciens ont échoué sur toute la ligne, ces nouveaux venus devront désormais influer sur les décisions et sur le choix des candidats à la magistrature suprême et sur les futurs dirigeants du pays.
Ces derniers jours de Kati à Kayes en passant par Tombouctou, Ségou, Koulikoro et Mopti nous avons vu cette nouvelle race de leaders poignants mener des actions de grande envergure pour dire ça suffit ! C’est donc à un éveil de conscience que nous assistons. Cette race à n’en pas douter va jouer le rôle dévolu à l’opposition en réclamant plus d’équité et de transparence. Elle va, cette société civile en gestation mettre un terme à la corruption à grande échelle dans notre pays.
Maintenant, les Maliens ont compris que pour réclamer leur dû il faut battre le pavé ou ériger des barricades. Les populations de Kati, Kolokani, Didiéni, Diéma et Kayes ont été entendues après une action salvatrice. Désormais, une race de soldats pour la lutte contre la mal gouvernance est née.
Dans tous les cas personne ne gouvernera ce pays encore dans le mensonge et la prévarication.
Le peuple a besoin du respect des gouvernants.
Nassiré Traoré
Source : Notre Printemps