Ces derniers jours, de fortes pluies ont arrosé Bamako et ses environs. A cause de ces eaux de pluie, le dépotoir de Lafiabougou que certains appellent de façon burlesque le «Mont Kilimandjaro», dégage aujourd’hui une odeur nauséabonde et insupportable. Notre équipe de reportage a fait un tour sur le lieu.
Un premier constat, c’est que l’air est irrespirable et le visiteur a du mal à avaler ses salives du fait de l’odeur pestilente. Cet état de fait impose aux personnes qui vivent ou travaillent dans les parages de prendre des précaution pour se préserver de certaines infections pulmonaires. Le nez bouché, votre serviteur s’est approché de Coumba Touré, vendeuse de «Djouka» (nourriture locale) en face du dépôt d’ordures. Elle a révélé qu’après les pluies successives, il y a une odeur immense qui s’est dégagée des ordures. «Ce qui nuit trop à notre commerce» a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, notre interlocutrice soutient que plusieurs mesures ont été prises par le gouvernement et la mairie pour évacuer les ordures de ce dépôt. Malgré tout, les déchets continuent de s’entasser et les riverains vivent aujourd’hui un vrai calvaire. La vendeuse Coumba Touré demande à l’Etat de déplacer ce dépôt pour protéger la populations riveraine.
Salif Keita, réparateur de mobylettes dans les parages , déplore la nuisance de ce dépôt d’ordures. Selon lui, la puanteur de l’endroit est permanente et peu importe la saison. «Pendant la saison sèche, les ordures produisent de la poussière qui peut provoquer de graves problèmes de santé. Chaque fois, nous menons des actions de sensibilisation à travers la jeunesse pour que les autorités nous viennent en aide», a déclaré Salif Keita. Youssouf Koné, habitant du quartier, révèle qu’après la pluie, les ordures bouchent toutes les canalisations. Les eaux de pluie prennent une couleur noire de ce fait.
A cet instant précis, un automobiliste de passage descend la vitre pour exprimer son écœurement devant les ordures. Il espère que l’Etat va trouver une solution à ce problème très gênant. Un agent de l’entreprise Ozone-Mali explique que son rôle est simplement de bien orienter les charretiers qui viennent déposer les ordures. «Avec l’appui de la mairie, nous assistons les charretiers pour que les ordures ne débordent pas», a-t-il dit.
Mohamed Z.
DIAWARA
Source: Essor