Lancé depuis le 7 mars, par la Jeune chambre internationale universitaire de Bamako, cette campagne de dépistage gratuit du cancer du sein et du col de l’Utérus entre dans le cadre des activités du 8 mars. Elle se poursuivra jusqu’au 19 mars 2020 au Centre de santé communautaire de Yirimadio (Asacoyir) et dans d’autres localités du pays.
Il était 10 h 45, quand nous arrivions devant la salle de dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus bondée de femmes venues pour des consultations pré et post natal ou pour se faire dépister.
- Koné est une jeune dame de 25 ans qui venait de sortir de la salle de dépistage. “J’étais venue pour mes consultations post-natales. J’ai saisi l’occasion pour faire mon dépistage du sein et du col de l’utérus. Réellement je ne connaissais pas ces maladies, j’en ai entendu parler à travers d’autres femmes. Je suis très contente parce que je viens de me faire dépister et je suis rassurée car je n’ai aucune de ces maladies”, nous a-t-elle expliqué.
Aminata Diarra est aux termes de sa grossesse, venue aussi pour des consultations prénatales, elle abonde dans le même sens. “Le cancer du col de l’utérus est une maladie très grave. Je l’ai connu à travers une autre femme. Elle a eu un divorce à cause de cette maladie. Donc c’est très sérieux et très grave. Je demande à toutes les femmes à venir se faire dépister car mieux vaut prévenir que guérir”, lancera la jeune dame de 22 ans.
Si les unes se soucient de leur état de santé d’autres ne prennent pas du tout en compte les dangers qui les guettent. Tel est le cas d’une jeune dame qui a catégoriquement refusé de se faire dépister.
Selon Mme K.F. Boiré, sage-femme et chargée de dépistage à l’Asaco de Yirimadio, dès que la femme commence les activités sexuelles, elle peut avoir le cancer du col de l’utérus. 50 % des femmes sont dépistées lors des consultations pré et postnatales. Et d’ajouter que le dépistage n’est pas obligatoire.
Du début de la campagne à nos jours, ajoutera-t-elle, l’équipe de dépistage a détecté plus de 10 cas suspects de cancer du col de l’utérus. Une fois ces cas suspectés, les patientes sont transférées dans des établissements spécialisés.
Ainsi, pour le directeur technique du Centre de santé de communautaire de Yirimadio, Dr. Ibrahim Cissé, cette campagne s’inscrit dans le projet “Cancerlove”, initiée par la Jeune chambre internationale universitaire de Bamako. C’est une campagne de sensibilisation, qui vient se greffer sur une campagne existante.
Aux dires de Dr. Cissé, le dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus concerne toutes les femmes qui ont eu un seul contact sexuel.
Le cancer du col de l’utérus est un cancer comme tout autre, qui tue plusieurs femmes par an. Il est lié aux activités sexuelles et évolue pendant plusieurs années de façon silencieuse. Celui du sein, peut atteindre tout âge. Selon toujours M. Cissé, l’objectif n’est pas de dépister mais de prévenir les lésions précancéreuses et les traiter. A ce stade, la réussite des traitements est efficace, mais à un niveau élevé les traitements seront compliqués et avec un coût élevé pour le patient et pour l’Etat.
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