La gestion du département de la médecine traditionnelle de l’Institut national de santé publique (INSP) est décriée par un bon nombre des tradipraticiens, évoluant dans le secteur. Regroupés au sein de la CATHEMA (Confédération des Tradithérapeutes et Berboristes du Mali) ces derniers ont été catégoriquement refusés par la cheffe du département de la médecine traditionnelle, Pr Rokia Sanogo.
Bien qu’ils ont attiré l’attentiondes plus hautes autorités du pays sur la situation, les tradithérapeutes de la CATHEMA continuenttoujours à faire l’objet de rejet et de calomnie de la part de la mandataire de l’État en charge de ce département. Pr Rokia Sanogo ne cesse de multiplier des sorties hasardeuses, à travers les différents canaux de communication pour désapprouver ces professionnels de la médecine traditionnelle qui sont au service de la nation.
Ce mépris du Pr Rokia Sanogo, maintes fois magnifié par des actes, contribue hautement à désorganiser le secteur de la médecine traditionnelle dans notre pays. Pire le ministère à travers sa première responsable semble être comptable de cette gestion clanique et déshonorantedu cheffe de la médecine traditionnelle de l’INSP.
Si tel n’est pas le cas, Mme le ministre, interpellée et saisie plusieurs fois par la CATHEMA, devrait prendre les choses en main. La logique voudrait que Dr Fanta Siby écoute les deux protagonistes pour en savoirplus sur la situation qui prévaut dans ce secteur. Elle doit se saisir de ce dossier. A défaut de mettre une commission en place pour étudier tous les contours de ce problème qui est devenu aujourd’hui très sérieux.
Pourquoi ce silence du Dr Fanta Siby ? Ou bien approuve-t-elle cette gestion clanique du Pr Sanogo ? Voilà autant d’interrogations que toute personne imprégnée du dossier ne cesse de se poser. Sinon, ellepossède, a son niveau, tous les moyens légaux du point de vue juridique pour amener le Pr Rokia Sanogo àla raison.
Mme le ministre ne peut pas dire qu’elle n’est pas au courant de cette brouille entre les tradipraticiens du Mali. Parce que, lors de la récente rencontre avec ceux-ci au cabinet, Baba Kassogué, président de la CATHEMA a incriminé devant tout le monde, la gestion de Rokia Sanogo. Dès lors, Dr Fanta Siby devrait chercher à tirer cette affaire au clair.
Rokia Sanogo par ces sorties ratées, se ridiculise davantage. Parce que, refuser de reconnaître une organisation comme la CATHEMA enregistrée au journal officiel, c’est refuser l’évidence.
En allant plus loin dans ses propos intriguants, la cheffe de la médecine traditionnelle de l’INPS qualifie de charlatans ceux qu’elle refuse de prendre pour interlocuteurs. C’est-à-dire des manieurs de « Cauris » et du « Sable ». Autrement dit ceux qui prétendent lire dans l’avenir des autres.
En définitive par ses sorties ratées, Rokia Sanogo est sur une pante glissante. Aussi, pour l’intérêt de la médecine traditionnelle et celui des malades qui sont les premiers concernés, Dr Fanta Siby est vivement interpellée, en tant que ministre de la Santé, pour mettre de l’ordre dans la maison, afin d’éviter le pire. Même si cela doit se faire par le départ de Rokia Sanogo, à la tête du département de la médecine traditionnelle de l’INSP, comme l’avait longtemps réclamé le président de la CATHEMA, Baba Kassogué.
Diakalia M Dembélé
Source: Journal le 22 Septembre- Mali