C’est lui-même qui a publié l’information à travers les réseaux sociaux dans la nuit du vendredi à samedi, annonçant la fin de sa mission à l’Assemblée nationale, sans préciser s’il a démissionné ou s’il a été limogé.
Il s’agit de Dr Madou Diallo, président de la jeunesse de l’URD, et désormais ex-secrétariat général de l’Assemblée Nationale.
«Après un entretien hier soir avec le Président de l’Assemblée Nationale, je voudrais vous informer de la fin de ma mission en qualité de Secrétaire général de ladite institution», a écrit Dr Madou Diallo.
Dans cette publication aucun autre détail n’est donné au public et le président du bureau national des jeunes de l’URD termine par cette phrase pleine d’ambiguïté : «Je termine avec cette phrase d’Omar Kayyam, poète perse du 11èmesiècle qui disait que ce qui doit t’arriver est écrit dans le livre que feuillette, au hasard, le vent de l’éternité».
Cette phrase à confusion a étonné plus d’un. Pour avoir plus de détails nous avons approché plusieurs personnalités de Bagadadji. Certains pensent que l’affaire des 800 millions qui traine dans l’institution et dénoncée par le jeune secrétaire général a été à la base de son renvoi.
Et d’autres pensent que cela cette version est fausse et nous ont fait comprendre que Dr Diallo a tout simplement été limogé sans plus de commentaire.
Cette version, soutenue par plus d’un, montre combien Dr Madou Diallo était persona-non grata depuis l’arrivée des nouveaux maitres des lieux avec en leur tête le président de l’institution, l’honorable Issaka Sidibé, qui ne supporte pas la contradiction surtout que ce désormais ex-secrétaire général de l’Assemblée est un cadre affiché de l’URD, premier parti de l’opposition.
Nous savons que le président de l’Assemblée n’a jamais supporté l’URD dans son cœur et le fait que son secrétariat général soit géré par un cadre supérieur de l’URD était un supplice que le président supportait chaque matin.
Donc, en renvoyant Dr Diallo de ce poste ne surprend guère.
En tout cas, avec toutes les expériences acquises à l’Assemblée Nationale, le jeune Madou Diallo pourra quand même être d’une grande utilité pour son parti.
Et pourquoi ne pas commencer à faire la lumière sur cette affaire des 800 millions, si c’est la cause de sa démission ?
Issa KABA
Source: L’Express de Bamako