Après la démolition de leurs constructions par le gouvernement, les détenteurs de titres provisoires de la zone aéroportuaire ont, au cours d’un point de presse, tenu, dimanche dernier, demandé leur indemnisation.
Selon Bourama Komagara, l’objectif de ce point de presse est d’informer ‘opinion que les détenteurs de titres provisoires de la zone aéroportuaire située à Sirakoro Meguétanan, dans le champ de Aïssata Labita, n’ont jamais été indemnisés par le gouvernement malien. » Depuis le début des opérations, le gouvernement profite de chaque occasion pour dire que tous les occupants de la zone ont été indemnisés, cette information est fausse. Nous n’avons jamais été indemnisés « , at-il dit.
A l’entendre, les occupants de cet espace disposent de titres provisoires datant de 1978 et l’institut géographique national a notifié que la zone ne fait pas partie de la zone aéroportuaire. » Nous avons écrit au ministère des Affaires foncières, de l’urbanisme et de l’habitat, le 5 décembre 2020, pour notre indemnisation. En réponse, il nous a fait savoir qu’il prend note au lieu de prendre acte. Nous demandons juste nos droits. Sinon nous n’allons pas quitter les lieux pour que d’autres viennent les occuper. Car c’est ça le projet du gouvernement « , a-t-il expliqué. Pour Ilo Sadio Camara, un autre facteur semble motiver la démolition de cette zone par le gouvernement. Il soutient que l’objectif n’est pas de sauver la licence internationale de l’aéroport. » Après plusieurs tentatives avortées, le gouvernement de transition devrait mener des enquêtes, recenser les familles. Mais, il a procédé à des démolitions sans aviser les familles. Nous nous demandons quel est l’enjeu final de cet acte ? « , a-t-il déploré. Lors de l’audience accordée au président du Haut Conseil Islamique, le ministère aurait indiqué que tous les occupants de la zone aéroportuaire ont été indemnisés. » Ils ont menti. Nous n’avons jamais été indemnisés. S’ils ont des preuves qu’ils le montrent. Quand on indemnise une personne, il ne doit pas détenir ses documents originaux. Et nous, nous avons nos papiers qui datent de 1978 « , a-t-il argué.
Fatoumata Samassekou, fille de l’une des premières occupantes de cette zone, Aïssata Labita, a précisé qu’elle préfère la mort que de quitter les lieux. » Ce sont nos parents qui ont donné un espace au gouvernement et maintenant il vient détruire nos maisons. Nous sommes prêts à mourir pour défendre nos terres « . Ces opérations de démolition de la zone aéroportuaire dite » prioritaire », enclenchées, le 14 janvier dernier, sont, semble-t-il, temporairement arrêtées à cause du manque de moyens financiers et des différentes médiations entreprises par des personnalités auprès du département en charge du foncier. Toutefois, le ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat réaffirme sa détermination de reprendre les travaux. Le motif officiel de cette démolition est d’éviter au Mali la perte de sa licence d’aéroport international.
Fatoumata Samassekou, fille de l’une des premières occupantes de cette zone, Aïssata Labita, a précisé qu’elle préfère la mort que de quitter les lieux. » Ce sont nos parents qui ont donné un espace au gouvernement et maintenant il vient détruire nos maisons. Nous sommes prêts à mourir pour défendre nos terres « . Ces opérations de démolition de la zone aéroportuaire dite » prioritaire », enclenchées, le 14 janvier dernier, sont, semble-t-il, temporairement arrêtées à cause du manque de moyens financiers et des différentes médiations entreprises par des personnalités auprès du département en charge du foncier. Toutefois, le ministère des Affaires foncières, de l’Urbanisme et de l’Habitat réaffirme sa détermination de reprendre les travaux. Le motif officiel de cette démolition est d’éviter au Mali la perte de sa licence d’aéroport international.
Abdoul DEMBELE
Source : l’Indépendant