Après l’attentat perpétré contre le Quartier Général du G5 Sahel, initialement basé à Mopti, ses forces doivent poser leurs bagages à Bamako dans le quartier de Badalabougou. Ce qui n’est pas du tout du goût des habitants de la rive droite, qui craignent de devenir des cibles et victimes collatérales en cas de nouvelle attaque terroriste.
Dans la soirée du mardi 2 avril, des jeunes et femmes de Badalabougou ont organisé un sit-in devant le nouveau siège de la Force G5 Sahel à Badalabougou. L’objectif était de s’opposer au transfèrement du QG de la Force du G5 sahel de Sevaré à Badalabougou. Cette décision ne semble pas rassurer les habitants,qui arguent que leur sécurité sera menacée en raison de la situation géographique du bureau.
Les jeunes ont rappelé avoir envoyé plusieurs correspondances à la Direction de cette force, au ministère de la Défense et des anciens combattants, voire à la MINUSMA, explique Oumar dit Barou Diallo, un jeune leader de Badalabougou.
A le croire, l’opposition à l’installation de la base de cette force dans leur quartier relève seulement du souci de sécurité civile. Ce QG, explique-t-il, va s’installer dans un endroit stratégique de leur quartier, entre la Colline du Savoir (l’Université) et une station d’essence, une station d’électricité de l’EDM, une station de pompage d’eau de la SOMAGEP, qui alimente Badalabougou.
Il a en outre signalé le voisinage de deux lieux de culte, une église, à quelques mètres de l’endroit désigné,et une mosquée, à 50 mètres. Sans perdre de vue qu’avec l’installation du QG de la Force G5 Sahel, la mise en place des dispositifs de sécuritaires nécessaires va beaucoup entraver le mouvement des populations, à travers notamment le blocage de certaines voies.
O. BARRY
Source: l’Indépendant