Face à l’incapacité de Energie du Mali (EDM-SA), à fournir convenablement de l’électricité à la population, des vendeurs de Groupes électrogènes se frottent les mains.
Depuis plus d’un mois que les délestages ont repris de plus belle à Bamako et dans plusieurs capitales régionales. Energie du Mali, la seule société productrice d’électricité face au fort besoin, n’arrive plus à satisfaire ses abonnés en temps plein. C’est pourquoi, a-t-elle, décidé de donner le courant d’une manière discontinue selon un programme. Cette façon tournante de fournir l’électricité intervient à tout moment de la journée et de la nuit occasionnant très souvent des préjudices aux consommateurs. Ces dégâts peuvent aller à la détérioration des matériels (télévisions, réfrigérateurs, climatiseurs, téléphones…) à l’aggravation de certaines maladies ennemi à la forte chaleur.
Face à de telles atteintes, ceux ayant les moyens essayent de se trouver un palliatif afin d’amoindrir les effets du délestage sauvage. Ainsi, ils sont plusieurs chefs de familles à descendre sur le marché afin de se procurer un groupe électrogène dont le marché en est bien fourni. « J’avoue que je n’ai jamais vu à Bamako de délestage aussi compliqué que cette année. Nous passons pratiquement une très bonne partie de la nuit sans électricité. S’il y a coupure, il faut attendre deux heures voir plus. Et très généralement, sa arrive en pleine nuit. Pendant ce temps, nous ne savons plus quoi faire. On est obligé de sortir de nos chambres et se mettre à la disposition des moustiques. Fatigué, j’ai décidé de me trouver un petit groupe électrogène à capacité faible qui peut prendre juste mes ventilateurs », a témoigné Salikou Maiga. Ce dernier affirme avoir acheté son groupe électrogène à 125 000 F CFA. Adia Keita, une commerçante de basins est de ceux-là qui sans électricité, sans climatisation ne peut pas fermer les yeux la nuit. Habitante à Faladié Séma, quand nous avons croisé Mme Keita, elle venait juste d’acheter un générateur à 1 million F CFA. « Je suis obligé au risque de voir ma maladie rechuté à cause de la forte chaleur. Les enfants ne dorment plus et cela jouent sur eux. A l’école, ils ont du mal à se concentrer en classe parce que fatigués. Avec ce que je viens d’acheter, on pourra mettre en marche les climatiseurs », a-t-elle poursuivit.
Qui parle d’achats de groupes électrogènes, fait allusion aux commerçants. Au Grand marché de Bamako, les vendeurs de Groupes électrogènes se frottent les mains. Pour plusieurs d’entre eux, « le marché est bien fourni en Groupes et les clients ne manquent pas malgré la conjoncture. Par jour, je peux vendre 4 à 5 groupes alors qu’il y a un mois, il était difficile de vendre un groupe en une semaine », s’est félicité Gaoussou Dia. Au marché Dibida, sur un axe principal, très animé, plusieurs types de Groupes électrogènes y sont exposés. Les prix varient selon la bourse du client. « Hier, j’ai vendu deux Groupes à raison de 225 000 F CFA, cela ne s était pas produit depuis un bon moment», a affirmé M.T.
En attendant que EDM-SA ne parvienne à soulager ses abonnés, certains commerçants se frottent les mains.
Mohamed Keita
Source : Arc en Ciel