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Dégradation du bassin du Niger: Wetlands International expérimente le projet BAM-GIRE

En marge de l’atelier de renforcement des capacités des hommes de médias sur le projet de gestion intégrée des ressources en eau (BAM-GIRE) tenu du 7 au 12 novembre dernier à Ségou, son chargé de programme, Mohamed GAREYANE, nous a entretenu sur la portée de cette initiative dans la protection du bassin du fleuve Niger et de sa biodiversité. Entretien !

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Info-Matin : qu’est-ce que c’est le projet BAM-GIRE ?
Mohamed GAREYANE : Le projet BAM-GIRE est un programme intégré de gestion de ressources en eau qui est exécuté par l’ONG Wetlands International sur financement de l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali. C’est un projet de la composante de ce que nous avons appelé le projet conjoint d’appui à la gestion intégrée des ressources en eau, dont une partie est financée par l’ambassade de Suède et l’autre partie par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas au Mali. Ce programme est logé au niveau de la direction nationale de l’hydraulique. À savoir aussi que ce projet est une initiative du gouvernement du Mali qui est piloté par Wetlands International.

Info-Matin : Parlez-nous des objectifs de ce projet et la nécessité de sa mise en œuvre ?
MG : La question de l’eau est cruciale pour les pays comme le Mali et la Guinée Conakry. Elles sont cruciales, en termes de quantité, en termes de qualité, en termes de partage, en termes de concertation des acteurs autour de sa gestion. Donc, pour tout cela, il est important de mettre en place un programme de gestion intégrée des ressources en eau afin de permettre aux communautés et à l’écosystème de bénéficier des avantages de ce cours d’eau.
Quant aux objectifs de ce programme, ils visent à contribuer à la protection et à la sauvegarde du bassin du fleuve Niger au Mali et en Guinée. Nous avons estimé à travers plusieurs constats qu’il y a nécessité d’œuvrer pour protéger cette ressource naturelle et l’ensemble de sa biodiversité.

Info-Matin : À combien s’élève le financement de ce programme ?
MG : Le budget de ce projet est estimé à 4 582 972 010 FCFA. Il couvre la période de décembre 2014 à décembre 2019, soit une durée de 5 ans.

Info-Matin : concrètement, qu’est-ce que vous allez faire sur le terrain pour l’atteinte de vos objectifs ?
MG : Dans l’exécution de ce programme, nous allons travailler sur 3 thématiques. La première thématique, c’est d’abord le développement des connaissances, à travers la mise en place d’un observatoire pour le Niger supérieur et le delta intérieur du Niger et l’évaluation économique et la cartographie des services écosystémiques. Un autre élément d’amélioration de connaissance, c’est l’édition des rapports sur l’état du fleuve Niger. Le deuxième axe, c’est l’axe de développement des outils. Dans ce cadre, nous allons travailler sur l’amélioration et le portage de l’outil de prédication des inondations dans le delta intérieur du Niger. Aussi, avec la direction nationale de l’hydraulique, nous allons travailler sur la détermination du débit écologique pour gérer les questions du partage de l’eau et plus largement les questions intégrées des ressources en eau. En plus de ces axes, nous allons travailler sur un outil appelé DECIDAID, qui permet de mesurer l’impact des aménagements en amont sur l’aval. Enfin, le troisième axe, c’est les actions d’adaptation au changement climatique. Dans ce cadre, nous allons mettre en œuvre 10 actions pilotes au niveau du Niger supérieur et du delta intérieur du Niger.

Info-Matin : quelles sont ces actions ?
MG : Parmi les actions à amener dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet au Mali et en Guinée, nous avons retenu 10 sites en raison de leur haute importance écologique et socio-économique qu’il faut conserver. Ainsi, dans les deux pays, zone d’intervention du projet, nous allons commencer avec la régénération de plusieurs hectares de bourgoutière dans les communes rurales de Youwarou et de Deboye, en République du Mali et de la restauration de 10 hectares de la forêt d’Aliamounou, dans la préfecture de Kankan, en République de Guinée. En plus de ça, il y a la régénération de 10 hectares de la forêt de Dentaga dans le cercle de Youwarou, la réhabilitation du site d’orpaillage de Farabacoura, dans le cercle de Yanfolila. De même, en Kankan, en Guinée, nous avons entamé l’aménagement de 2 hectares du périmètre maraîcher de Banankoni pour les femmes.

Réalisé par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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