Les questions environnementales sont au cœur des préoccupations de l’humanité. D’où les interminables rencontres entre puissance à propos du réchauffement climatique. Le Mali a pris plusieurs initiatives qui ne représentent pas grand-chose face à la dégradation croissante de l’environnement. Chaque commune voir chaque quartier s’efforce de sauver ce qui peut encore l’être qu’il s’agisse des espaces verts, de la protection des enfants contre des fléaux comme la drogue, le cannabis.

Les atouts d’une grande ville sont d’abord le cadre de vie, hors qui dit cadre de vie s’intéresse en premier à l’environnement. Cet environnement a pris un sérieux coup à Bamako à cause de la forte urbanisation de ces vingt dernières années. En commune V sur plus de cinquante espaces verts il n’en reste plus qu’une vingtaine. Ce qui inquiète le plus c’est le cas de Baco-Djicoroni. Sa partie dite résidentielle  ne présente plus les apparences d’un quartier digne de ce nom. Les espaces verts qui s’y trouvent ont été tout simplement occupés par des particuliers qui les utilisent à des fins personnels.

S’y c’est ne pour y attacher des chevaux, c’est pour  installer des jardins d’enfants. Les jeunes n’ont aucun espace pour se divertir, les petits commerçants ambulants à bout de souffle n’ont plus là où s’asseoir  pour étancher leur soif après une journée de dur labeur sous un soleil de plomb.  Dans certains quartiers  l’aménagement des espaces a été un bonheur pour la population. Après le déjeuner  le professeur qui veut corriger ses copies peut  s’installer avec ses théières   à côté. Le cadre moyen qui veut profiter de la pause se rend au buffet de l’espace le temps de prendre une petite canete de boisson.

La mairie elle à d’autres chats à fouetter, pourtant, c’est un devoir sacré pour elle de veiller sur la protection de l’environnement et sur ces espaces verts qui sont des patrimoines communs. Les terrains de foot ball pour permettre aux jeunes le petit soir de s’éloigner de la famille pour ne pas déranger le chef de famille qui vient du boulot fatigué de se donner un temps de loisir se font rares . Le sport permet à ces jeunes de se retrouver, de se dégourdir les jambes pour les plus talentueux de tenter leurs chances vers les clubs de foot de la place.

Le hic est  que dans certaines rues de quartiers il n’y a pas de caniveaux pour l’évacuation des eaux de ruissèlement. Sur  la rue qui conduit à la Banque Of Africa l’eau faute d’écoulement est à l’origine d’une érosion qui commence a menacé les habitats riverains. Le goudron est souvent enseveli par les sables des chantiers ce qui est souvent à l’origine d’accidents parfois mortels. Le quartier est aussi devenu le lieu de divagation  des animaux.

Pendant la saison pluvieuse les bergers ne se donnent  pas la peine de s’aventurer loin, ils laissent animaux leurs  crottins qui dégagent  des odeurs nauséabonds. Pire souvent le bétail  se promène sur la voie bitumée avec son lot d’accidents parfois mortels. Un autre danger pour ce quartier résidentiel est le sachet plastique qui constitue un vrai péril pour  les caniveaux et  un danger de tous les instants  pour  les enfants. Jadis symbole de réussite pour qui avait un lot à  Baco-Djicoroni.  Le quartier perd  petit à petit de son lustre.

Un autre péril non  moins constatable est la prolifération anarchique des bars. Ils pullulent n’importe comment où, naissent et disparaissent entre 21h et 5h du matin. Quand bien même certains s’ils sont  réglementairement  installés peuvent  servir de lieu de débauche. Il n’est pas rare aujourd’hui d’assister à des conflits d’espace  entre promoteurs de bars et propriétaires  de maisons à usage d’habitation. Certains parents craignent pour le dévergondage possible de leurs enfants

Badou S. Koba

Source: Carrefour