La promotion d’étudiants en droit qui porte le nom du professeur Makan Moussa Sissoko, en collaboration avec l’Union Européenne et le rectorat de l’USJPB, a ouvert, hier, un colloque interuniversitaire sur les » défis et priorités des organes de la Transition « . Au cours de deux jours de travaux, des recommandations fortes sont attendues pour une sortie de crise visant une transition de succès.
Face à la crise sociopolitique que traverse le Mali, les étudiants de la promotion Makan Moussa Sissoko de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako (USJPB) ont initié un colloque interuniversitaire portant sur le thème : » les défis et priorités des organes de la transition : regards croisés des universitaires, des parties politiques et des organisations de la société civile « .
La cérémonie d’ouverture des travaux s’est déroulée, hier, à la Faculté des Sciences Administratives et Politiques (FSAP) sise à Sogoniko. Elle était présidée par le représentant du ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Professeur Bouréma Kansaye. Il était entouré de plusieurs personnalités dont le parrain de la promotion, Pr Makan Moussa Sissoko et le représentant de l’Union Européenne, Maurice Aboki. Sans oublier Dr Choguel Kokalla Maïga, qui était aussi au rendez-vous.
Pour le président de la promotion, Kalifala Touré, l’organisation de ce colloque est une » modeste contribution à la construction de l’édifice national « . A ses dires, l’usage des recommandations issues de cette messe scientifique devraient permettre de garantir la réussite de la transition et par ricochet de servir à poser les jalons d’un Mali nouveau. Une thèse corroborée par le Doyen de la Faculté des Sciences Administratives et Politiques, Cheick Hamala Touré. » Nous ne manquerons pas à notre vocation qui est la réflexion, dont les fruits seront soumis aux décideurs « , a-t-il assuré.
En plus de la leçon inaugurale sur l’histoire des Constitutions du Mali, exposée par Pr Makan Moussa Sissoko, plusieurs thématiques seront développées. On peut citer, entre autres, le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national; la promotion de la bonne gouvernance; la démocratie au Mali ; l’opérationnalisation des nouvelles régions ; la Justice dans toutes ses valeurs (Equité, Transparence et Rigueur); la canalisation du conflit sévissant dans le Nord du Mali ; le Conseil National de la Transition ; la réforme du système éducatif et le problème d’insertion professionnelle des titulaires des licences du système LMD ; les réformes politiques et institutionnelles ; les réformes constitutionnelles ; les Droits de l’Homme sous la transition ; l’exercice du droit de grève sous la transition ; les réformes électorales ; l’économie dans la transition : recettes et dépenses ; le soutien de la sous-région et de la communauté internationale au Mali.
Rappelons qu’à l’issue de ce colloque, un document scientifique et synthétique devrait naitre. D’après les organisateurs, il sera soumis à l’appréciation des plus hautes autorités pour une sortie de crise rapide.
Sory Ibrahima COULIBALY
Source : l’Indépendant