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Défilé du 14 juillet : Hollande à l’aise dans son habit de chef de guerre

LE FAIT DU JOUR. Entre la provoc de Macron, le salaire du coiffeur et la défaite des Bleus, la dernière Fête nationale du mandat de François Hollande est gâchée. Mais le président est tout de même à l’aide dans son habit de chef de guerre.

Francois Hollande defile anniversaire independance francaise

Personne ne l’attendaitsur ce registre. François Hollande, l’homme du compromis et de la synthèse au PS, le professionnel de l’esquive, accusé jusque dans son propre camp de ne pas savoir trancher, a déclenché cinq interventions militaires depuis son arrivée à l’Elysée (Serval au Mali, Barkhane dans le Sahel, Sangaris en Centrafrique, Chammal en Irak puis en Syrie, Sentinelle en France). Et il s’en est fallu de peu pour que l’opération Hermès voie le jour : c’était le nom de code prévu pour une guerre contre le président syrien, Bachar al-Assad, annulée in extremis à l’été 2013 après le revirement de Barack Obama. Lui, cet homme surnommé « Guimauve le conquérant » en 2011 par un lieutenant de Laurent Fabius, était prêt à s’en aller mener cette guerre dont les Américains n’ont pas voulu. « C’est vrai, acquiesce un de ses proches. Avec lui, les armées auront été sollicitées comme rarement. Le président socialiste a engagé plusieurs opérations militaires et a augmenté le budget de la Défense. »

 

Certes, le mandat de François Hollande coïncide avec l’essor du terrorisme en Afrique et au Proche-Orient, ses conséquences catastrophiques en France, victime d’attentats revendiqués par des Français issus des rangs de groupes djihadistes. Mais le président s’est senti à l’aise dans son uniforme de chef de guerre. Et a été profondément marqué par cette expérience inédite. « Je peux ici vous dire que je viens de vivre la journée la plus importante de ma vie politique », assène ainsi un Hollande étonnamment martial, à Bamako, le 2 février 2013. « A ce moment précis, il a eu un sentiment d’accomplissement et de puissance, raconte un de ceux qui ont participé au déclenchement de l’opération au Mali. Il a pris conscience du pouvoir qui était le sien. Vous appuyez sur le bouton à 11 h 30, et à 16 heures l’armée passe à l’action. C’est un moment rare dans la vie d’un président, où vous avez tellement de frustrations. »

 

Encore 3 opérations en cours

 

D’autant que cette première guerre a permis de mettre en déroute des groupes djihadistes qui comptaient s’emparer du Mali. « En moins d’un an, un pays a été libéré, a recouvré sa souveraineté. C’est une intervention militaire pure et parfaite », analyse un haut gradé même si le calme est loin d’être revenu dans le pays. Une « opex », comme on dit dans le jargon, qui a permis à la France de redorer son blason de puissance militaire à l’étranger, notamment au regard des Américains.

 

Dans une autre ancienne colonie, en Centrafrique, c’est le « remords rwandais » qui s’est exprimé, selon la formule d’un diplomate de haut rang. Objectif : éviter des massacres de masse entre communautés chrétienne et musulmane. Une opération longue, coûteuse qui prendra fin en octobre. Hier, François Hollande a annoncé le départ des troupes tricolores. « On sait ouvrir des guerres, mais on sait aussi les fermer », relève un proche de Jean-Yves Le Drian. L’opération Sentinelle, déployée sur le sol français après les attentats de novembre, Chammal et Barkhane, elles, sont loin d’être achevées.

Source :  Le Parisien

 

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