A l’heure où le besoin en électricité est de plus en plus grand, les énergies renouvelables s’offrent comme la meilleure alternative.
Notre pays dispose d’énormes potentiels énergétiques jusque-là inexploités si l’on en croit aux statistiques disponibles. Repartis en ressources hydrauliques, solaire, éolien, la biomasse. Malgré leur disponibilité, les EnR sont moins prisées des populations maliennes. Une politique de promotion énergétique semble nécessaire pour résoudre le problème énergétique.
Depuis 2006, le Mali a adopté en conseil des Ministres un document de politique énergétique nationale. Cette politique a pour objectif global de contribuer au développement durable du pays, à travers la fourniture des services énergétiques accessibles au plus grand nombre de la population au moindre coût et favorisant la promotion des activités socioéconomiques.
Cependant, la mise en place de cette politique rencontre quelques difficultés de mise en œuvre. Plusieurs facteurs expliqueraient celles-ci. Le premier est lié à la méconnaissance des EnR par les citoyens. Vivant dans des zones rurales, la plupart des populations ignorent les potentiels énergétiques existant et leur utilisation. Le second facteur entravant l’accès est la faible promotion faite tout autour. L’AER-Mali chargée de cette promotion est limitée dans ses moyens d’actions de promotion.
La ressource hydraulique, la puissance totale d’équipement est 1150 MW avec seulement 25% avec un aménagement de 25% du potentiel national dont Félou 60MW, Sotuba 5,2 MW, Sélingué 44MW et Manantali 200 MW.
La ressource solaire, notre pays en est bien fourni qui va de 5 à 7 kWh/m2/jour de rayonnement bien reparti sur le territoire national disponible plus de 300 jours par an. L’énergie éolienne est de 3 à 7 m/s en moyenne annuelle dans les zones sahéliennes et sahariennes du pays.
La biomasse constitue une réserve importante avec des résidus agricoles et agro-industriels (tiges de cotonnier, bagasse de canne à sucre, balle de riz, et de résidus d’autres céréales). A ces potentialités s’ajoutent la production d’huile végétale de substitution et d’alcool carburant.
L’AER-Mali a pour mission principale de promouvoir l’utilisation à grande échelle des énergies renouvelables (EnR) au Mali. A ce titre, elle est chargée notamment d’inventorier et évaluer le potentiel du pays en ressources d’énergies renouvelables, contribuer à la définition des stratégies nationales en matière d’EnR. A ces charges s’ajoutent les études à mener et le suivi de la mise en œuvre des programmes et projets d’EnR au profit des intervenants du secteur, la contribution et le renforcement des capacités des artisans, des agents des structures techniques de l’Etat.
Pour rappel, l’Agence des Energies Renouvelables au Mali (AER-Mali) a été créé en 2014. Cette agence née des cendres du Laboratoire de l’Energie Solaire (LESO) crée en 1964, qui à son tour a donné naissance au Centre National de l’Energie Solaire et des Energies Renouvelables.
Ambada De Dissongo
Source: L’Observatoire