La COMADDH (commission Malienne des Défenseurs des Droits Humains) a procédé à la remise du Projet de décret d’application de la loi relative aux Défenseurs des Droits Humains. C’était à l’hôtel Azalai, le mardi, 15 mai 2018, en présence de ses partenaires (Canada, Suisse),
Selon le président de la COMADDH, Mahamar Maïga, le comité scientifique de leur organisation a produit une mouture qui a été partagée avec les acteurs du réseau Ouest Africain des Défenseurs des Droits humains, à savoir le ROADDH, le WAHRDN et les précurseurs des textes législatifs et réglementaires dans le domaine de protection des Défenseurs des Droits Humains. Il a fait savoir que cette mouture a aussi reçu et intégré les observations et commentaires de protection internationale, de Front line Defender et surtout le Service International des Droits de l’Homme(SDIH), auteur de la loi type sur la reconnaissance et la protection des Défenseurs des Droits Humains. C’est pourquoi, le représentant du service International des Droits Humains, Vincent Ploton a félicité le Mali pour avoir été le 3ème pays dans l’élaboration de ce projet. Il dira que ledit projet est en cours dans d’autres pays d’Afrique et d’Amérique Latine lesquels ont compris le mécanisme. Selon lui, dans la loi Malienne, certaines parties sont importantes, à savoir l’article 15 qui aborde la situation des familles et proches ; l’article 18 de façon spécifique qui aborde les femmes défenseurs ; l’article 19 qui constitue le seul à s’occuper des personnes en situation de Handicap. Pour lui, ces 2 représentent une étape essentielle et les mécanismes peuvent apporter des solutions souhaitées. Le ministre des Droits de L’Homme, Maître Kadidia Sangaré Coulibaly, dans son intervention, à rappeler que la protection des droits de l’homme est souvent en péril. Selon elle, cette protection est donc une nécessité vitale et elle doit s’exercer conformément à la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société, de promouvoir et protéger les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales universellement reconnu. Elle a indiqué que dans le cadre de faire des droits Humains une réalité, les plus hautes autorités du pays ont initié une politique nationale des droits Humains et une politique nationale de justice transitionnelle assorties de Plans d’actions quinquennaux élaborés et adoptés. Selon elle, ces documents constituent les référentiels pour la promotion et la protection des Droits de l’Homme, socle de l’entente nationale, du vivre ensemble et de la coexistence pacifique. Par ailleurs, elle dira que le quota, celle relative des handicapées qui vient d’être adoptée constituent, des progrès notables dans la promotion de la dignité humaine. En rappelant les risques qui sont liés à l’activité des Droits de l’homme, Madame le ministre dira là aussi que notre pays, de par sa culture de tolérance, a consentis des efforts et pose progressivement les jalons pour mettre les Défenseurs des Droits de l’Homme à l’abri des dérives pouvant affecter leur travail. Elle a invité les Défenseurs des Droits de l’Homme à saisir l’opportunité et de travailler en trouvant les meilleures articulations possibles avec la législation en vigueur en vue d’assurer aux Défenseurs des Droits de l’Homme les conditions idoines à l’exercice de leur métier.
Fakara Faïnké
Source: Le Républicain