Le régime en place a récidivé en réactivant sa machine de fraude électorale. Mais pour ce second tour de la présidentielle, il a été pris la main dans le sac par Tiebilé Dramé, directeur de campagne du candidat Soumaila Cissé. Pour la circonstance, ce dernier a tenu un point de presse quelques heures avant le vote, tard dans la nuit de samedi à dimanche aux environs de 01h 30. Avec des preuves matérielles à l’appui, il a expliqué à la presse nationale et internationale ce qui peut être considéré comme des préparatifs de fraude électorale à l’élection présidentielle d’hier.
La fraude à grande échelle que craignait le camp Soumaila Cissé s’est malheureusement réalisé de nouveau. Des carnets à souches de bulletins de vote qui doivent être sous scellé, circulent partout dans la capitale malienne dans la nuit du samedi au dimanche, selon Tiebilé Dramé. Il n’en décolère pas et déplore : « Le fait est que depuis l’avènement de l’ère démocratique, une élection présidentielle n’a soulevé autant de problèmes, de contestations, de suspicions, de preuves de fraude, de bourrage d’urnes dans certaines localités, d’achat des votes… ».
Le camp Soumaila Cissé se demande en toute objectivité comment un carnet à souches de bulletins de vote, qui doit être sous scellé, peut-il se retrouver en circulation et avant le vote. « Au regard des numéros figurant sur le carnet et les bulletins, le MATD peut-il situer le bureau où ils étaient destinés et les responsabilités ? Combien de carnets à souches de bulletins circulent un peu partout dans le pays ? », interroge le directeur de campagne du chef de file de l’Opposition. Aussi, le président du Parena se demande si la justice sera saisie pour faire toute la lumière sur cette affaire de fraude électorale et à quel candidat profiterait d’éventuelles fraudes à grande échelle lors de ce second tour.
Le directeur de campagne de Soumi Champion de déclarer que la fraude n’honore pas le Mali et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette élection sera tout sauf ayant été marquée du sceau de la transparence. « Dommage pour la démocratie malienne qui se tropicalise de jour en jour avec les couleurs de la dictature électorale », a-t-il conclu.
Boureima Guindo
Source: Le Pays