Sitôt après la présentation de la déclaration de politique générale du Premier ministre Moussa Mara, nous avons joint au téléphone plusieurs hommes politiques de la majorité tout comme de l’opposition.
Ainsi, selon le secrétaire général du parti Adp-Maliba et non moins membre de l’alliance pour le Mali (Apm), de la mouvance présidentielle, Sidiki Almamy Coulibaly, la déclaration de politique générale est le point de départ du mandat du chef de l’Etat. «Car tous les grands chantiers sont évoqués dans le document. Ces chantiers bénéficient sans nul doute de l’adhésion de la majorité présidentielle. Nous disons que l’action gouvernementale a besoin d’une adhésion populaire. Nous sommes convaincus que la déclaration de politique générale constitue un acte politique de grande portée pour le Mali. En ce sens qu’elle cadre parfaitement avec les objectifs de changement en cours. Nous ne sommes pas surpris, car c’est la quintessence de la rencontre que le Premier ministre a eu jeudi 24 avril avec la majorité présidentielle. En clair, la déclaration de politique générale sonne une nouvelle ère pour le renouveau du Mali».
Pour sa part, le président du parti Social Yélen Courav (se réclamant de l’opposition), Amadou Koïta, la déclaration de politique générale respecte la forme républicaine de la démocratie. «Nous nous félicitons de l’exercice même si le contenu reste un catalogue de bonnes intentions. Nous estimons aujourd’hui, que les Maliens ont besoin d’actes concrets. Nous avons fait le constat que le Premier ministre Moussa Mara est un spécialiste de bonnes intentions. Il l’avait fait à son arrivée à la tête de la mairie de la commune IV, mais après deux ans de gestion, il n’a laissé qu’une montagne d’ordures. J’espère cette fois-ci qu’il va traduire en actes concrets ses bonnes intentions. Car les Maliens souffrent dans leur chair et âme. Ils attendent à ce qu’il mette fin au délestage, que les jeunes travaillent. Faire en sorte qu’un centime du denier public soit bien utilisé. Car, ces deux derniers mois, on n’a assisté à plusieurs scandales financiers : l’achat de l’avion présidentiel ; les 10 milliards pour la rénovation du palais de Koulouba, le marché des matériels de guerre. Nous disons qu’il faut respecter les bases de passation de marchés, quelque chose combattu avant par IBK», a-t-il déclaré.
Nous avons joint d’autres formations politiques, notamment le Parena. Mais son secrétaire politique Djiguiba Kéïta dit PPR nous a gentiment demandé de donner du temps au parti pour se prononcer sur un document aussi volumineux. «Nous sommes en train de l’étudier», dira-il. Idem pour le parti Sadi dont le secrétaire à la communication, Nouhoum Kéïta, dit préférer attendre après la réunion du parti hier mardi. De son côté, l’honorable Amadou Cissé de l’opposition parlementaire souhaite réagir lundi. «Ça nous permettra de connaître davantage le contenu», a-t-il justifié.
Alpha Mahamane Cissé