Ses obsèques auront lieu ce vendredi à 14 h chez elle à Djicoroni-Para d’où elle sera accompagnée à sa dernière demeure.
La dernière sortie publique de Mme Traoré Mariam Sissoko date de mai 2024 lors de la visite de la délégation du Comité de pilotage du Dialogue inter-malien conduite par Ousmane Issoufi. Ce jour-là, l’ex-première Dame était entourée de certains membres de la famille. Et le président du Comité de pilotage du dialogue inter-malien avait saisi cette opportunité pour saluer la mémoire de feu le général Moussa Traoré.
“Le président Moussa Traoré fut un homme qui a consacré sa vie au Mali et aux Maliens”, a-t-il rappelé. Avant d’expliquer le sens de la démarche entreprise par le Comité de pilotage, qui n’est autre que d’associer tous les fils du pays en disant en ces termes : “Il est temps pour les Maliens de se mettre ensemble et de discuter sans interférence extérieure. Il était important pour les membres du comité de venir pour prier pour votre défunt époux, prier pour vous. En retour, nous vous demandons de prier pour nous et de prier pour le Mali”.
En réponse, Mme Traoré Mariam a donné des conseils aux membres du Comité de pilotage. “Ne désespérons jamais du Mali. Si le Mali réussit, c’est tout le continent africain qui va réussir”, dira-t-elle.
Née le 4 novembre 1944 à Sananfara, fille de Cyrille Adama Sissoko et Wali Diallo, Mariam Sissoko est la femme du général Moussa Traoré, président du Mali de 1968 à 1991. Mariam Sissoko, de son nom de baptême Marianne, a été élevée par l’épouse française de son père. De formation, elle fut secrétaire bilingue (anglais-français).
Elle avait servi à l’ambassade du Mali en Tanzanie où elle était avec son oncle maternel, Boubacar Diallo. Ensuite, elle a travaillé à l’ambassade des USA au Mali avant d’aller au ministère de l’Education nationale. Aux côtés de son mari, Mariam aura joué un rôle très important dans la gestion des affaires publiques.
Elle avait créé l’Union nationale des femmes du Mali (UNFM) dont elle avait assumé la présidence active de 1974 à 1977. Par la suite, elle en deviendra la présidente d’honneur.
Présidente d’honneur de l’Association de l’enfance déshéritée N’daya Mali, elle avait été présidente et marraine de plusieurs associations à caractère humanitaire et social. On peut citer le Centre des handicapés physiques, l’Institut des jeunes aveugles. Elle avait été présidente d’honneur de l’Association des juristes maliennes et de l’Association des femmes commerçantes et entrepreneurs. Elle avait été présentée comme une femme réservée, qui parlait peu. Elle avait peu d’amies. En 1979, elle avait reçu le prix Simba décerné en récompense de ses nombreuses actions en faveur de la promotion sociale.Le 26 mars 1991, elle avait été arrêtée en même temps que son mari. En 1999, Mariam avait été condamnée avec son mari à la peine capitale pour détournements de biens publics dans le cadre du procès “Crimes économiques”. En 2002, ils ont été graciés par le président Alpha Oumar Konaré.
Mariam Sissoko est mère de cinq enfants.
El Hadj A.B. HAIDARA
Source: Aujourd’hui-Mali