Il est la mère de  Vieux Toumani Touré, dit Lopez et de ses amis, qui sont nos aînés, ensuite la mère de Mariam Souka dite Tepaz, qui est de la même génération que nous. J’imagine la souffrance du grand-frère, que les circonstances indépendantes de sa volonté, ont obligé à faire ce deuil en exil à Dakar. Et j’en ai souffert, sans démagogie pour lui. Que Dieu lui donne à lui et à ses frères et  sœurs, la force et le « limaniya » nécessaires, pour supporter cette perte.

Gogo fut pour nous tous une mère, une grand-mère et pour nos enfants, une arrière grand-mère.  Pour ma part, je me souviens de ces beignets à la soupe et du lait au Tianguiri que j’avais toujours àa ma disposition, chaque fois que  je passais lui dire bonjour.  Je n’étais pas le  seul, tous les enfants du quartier avaient ce droit chez elle, C’était la même chose chez nos autres maman du quartier, à l’instar des défuntes Pama Garba, Massekou, Nayèrè et de toutes les autres que je ne saurai citer ici. Nous étions chez nous dans chaque famille, et nous avons grandi dans cette abondance et cette générosité du Mopti de la belle époque dont nous sommes tous nostalgiques. C’était cela, le fondement du « Soudou Baba » qui a forgé notre propension à tout partager.

Je me permets, au nom de mon groupe d’enfance, entre autres, Ousmane Samassékou, Kandé Doukara, Ibrahima Cissé dit Lahight, Tiéna Kassambara, Sada Thiam, Youba Traoré, par ailleurs, beau-frère et cousin du président ATT, de présenter mes condoléances les plus attristées au Président ATT et à toute sa famille. Sans jeu de mots, je me présente à moi-même mes condoléances, pour cette perte qui est la leur certes, mais aussi la mienne. Reposes-toi en paix, Gogo. Amen

Kalifa Gadiaga

Professeur d’enseignement Secondaire

Columbus Ohio – USA

Source: Zénith Balé