Le corps de la victime, Ahmed Ould Hamoud Ould Demba, se trouvait en milieu de journée à la morgue du Centre hospitalier national de Nouakchott en attendant l’arrivée du procureur de la République, ont précisé les mêmes sources.

Il n’a pas été possible de savoir dans l’immédiat si la mort est causée par des balles réelles ou simplement l’asphyxie par gaz lacrymogène.

Cette mort pendant des manifestations est un fait très rare pour ne pas dire inexistant en Mauritanie où, généralement, les forces de l’ordre se limitent à l’usage de bombes de gaz lacrymogènes et de bombes de son pour disperser les rassemblements non autorisés.

Quatre inconnus sont entrés, pendant la nuit de dimanche à lundi, dans une mosquée à Nouakchott où ils ont déchiré des exemplaires du Coran et les ont jetés dans les toilettes avant de prendre la fuite. Une foule dense s’est immédiatement rassemblée, tout en colère, dans les lieux, mais dès le lever du jour, nombre de manifestations ont convergé vers le Palais présidentiel en réclamant le plus grand châtiment contre les « apostats ».
Début janvier, une large contestation populaire avait également eu lieu suite à un article paru dans la presse locale et critiquant le prophète Mohamed. L’auteur de cet article dont la tête est vivement réclamée par un grand nombre de mauritaniens se trouve en prison dans l’attente de son procès.

source : apa