Au moment où, au sein de l’opinion publique nationale, une frange de la population s’impatiente au sujet des actes que le gouvernement d’IBK est en train de poser et qui pourraient avoir des retombées significatives sur les conditions de vie des populations, les partenaires financiers du Mali viennent de débloquer d’importantes sommes d’argent au profit du développement du pays et de sa reconstruction. Il s’agit, notamment de la reconstruction des bâtiments publics détruits dans les régions nord du pays par des terroristes, narcotrafiquants et djihadistes.

Le  vendredi  dernier,  on apprend   sur les antennes de l’ORTM  que les  partenaires  financiers  du Mali ont  autorisé   le décaissement de 40% des  fonds  promis  aux autorités  maliennes pour la  reconstruction  et le   développement du pays. C’est là, une  véritable  bouffée  d’oxygène  pour le Mali, son  économie  et les autorités maliennes et partant  pour   l’ensemble   du peuple  malien. Le  moment est venu donc pour lancer  de  grandes  offensives  dans le cadre  de la gouvernance. La  gestion des  affaires  publiques  doit connaître  des changements significatifs. Aujourd’hui,  plus  que jamais,  la majorité  de la population  malienne qui a  choisi de voter  pour le  candidat Ibrahim  Boubacar Keita aux élections présidentielles de  2013  l’ont fait en se  fondant  sur le fait   que IBK  est un homme  politique  expérimenté connaissant parfaitement  les préoccupations socio  économiques des  populations  dont,  en plus de la   lutte contre  la corruption  et la délinquance   financière, la  baisse  progressive  des prix  des denrées  alimentaires de  première  nécessité  ainsi   que le  coût   de certains services.

Les dès sont jetés depuis  l’élection  d’IBK à la  magistrature suprême. Certes, il  y avait  un  certain nombre   de  préalables  notamment la création des conditions   du retour  effectif  de la paix  et de la sécurité  sur l’ensemble du territoire national  et la  lutte  contre la  corruption. Par  rapport  à ces deux   volets, il y a  des avancées notoires. Cependant, cela  ne doit  pas amener   le gouvernement  à  perdre de  vue cet  autre  domaine  touchant  le   quotidien  des maliens, en  l’occurrence  l’amélioration  progressive  des  conditions de  vie   des populations et plus  spécifiquement  des  efforts  qui permettent  de faire  baisser le coût   de la  vie. Le commun  des maliens   accorde     une importance particulière  à cet  aspect  qui  doit   être  l’élément  majeur  de  jugement et de comparaison  pour le plus  grand  nombre  de Maliens, comptant  parmi  les plus pauvres  de la population.

Cette attente   est   grande  aujourd’hui et les autorités actuelles du pays   gagneraient  mieux  en accordant  une  importance  particulière  à cet   aspect   qui se   fera  ressentir  sur le quotidien  des consommateurs  maliens. Cela  permettra, à coup  sûr, de renforcer  la foi   des  population  au nouveau   pouvoir  et partant,   l’accompagnement  si nécessaire du  président  de la   république  et du gouvernement pour  opérer  les changements   qualitatifs  auxquels  tout le    monde  aspire. Le déblocage  de 40% des engagements  financiers des  partenaires financiers  du Mali  vient  donc à point  nommer et à un  moment où  tous  fondent leur espoir que ces  importantes  sommes  d’argent  ne seront pas dilapidés  comme  par le  passé.

Youma

Source: Le Pouce