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Débats politiques sur les 7 mois de gestion d’IBK : Le PSDA répond au Parena

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Le Parti social-démocrate africain (PSDA) a décidé de répondre avec arguments au Parena sur un certain nombre de points de sa déclaration intitulée « IBK, sept mois après : le Mali dans l’impasse« . L’autorité de l’Etat, l’indépendance de la justice, le renforcement des capacités de l’armée, la nécessité de disposer d’un avion au nom du Mali, le mérite et la compétence comme valeurs sûres pour élire ou nommer, le développement de la culture de la sanction, la situation du Nord, la promotion de jeunes cadres sont, entre autres, actes des 7 mois du régime IBK dont l’analyse amène le PSDA d’Ismaël Sacko à conclure que le Mandé Mansa est bien sur le bon chemin.

 

 

Le Parti social-démocrate africain (PSDA), créé le 30 mars 2013, appartient à la mouvance présidentielle depuis le 6 juillet 2013 et est membre de la coalition « IBK, le Mali d’Abord ». Il a décidé de répondre à la déclaration du Parti pour la renaissance nationale (Parena) de Tiébilé Dramé afin d’informer les Maliens et l’opinion internationale sur la gestion améliorée et perfectible des autorités maliennes. C’est un document qui nous a été remis lors d’un point de presse le samedi 26 avril 2014 à Eden Village et le PSDA précise que la réaction porte sur les points dont il a les éléments d’appréciation en sa possession.

 

 

Sept mois après, qu’en est-il ? Pour le PSDA, il y a plusieurs acquis. Le premier est sans nul doute l’autorité de l’Etat. « Depuis son plébiscite par les Maliens qui voyaient en lui la capacité de redonner à notre cher pays, le Mali, sa grandeur d’antan, IBK s’est fixé comme priorités de redresser le pays. Cela n’est possible que lorsque l’autorité de l’Etat est restaurée. Le retour de l’administration dans les zones jadis occupées est un exemple ».

 

 

Le second acquis, selon le PSDA, est l’indépendance de la justice. Pour Ismaël Sacko et ses camarades, « l’autorité de la justice est réaffirmée. La séparation entre l’exécutif et le judiciaire très nette ; on le voit avec la nouvelle loi pour lutter contre l’enrichissement illicite qui vient d’être votée par l’Assemblée nationale. Ces actions sont une avancée significative en terme de gouvernance et de renforcement de la démocratie ».

 

 

S’agissant du renforcement des capacités de l’armée, le PSDA souligne qu’attaché au principe de l’Etat fort, le président IBK a posé des actes allant dans le sens de l’établissement de la chaîne de commandement qui s’était effritée et à son renforcement. « On peut constater aujourd’hui que le soldat malien a confiance en lui, il est psychologiquement formé à faire face à l’adversité. Nos troupes avec tout le soutien logistique, matériel et une formation adaptée dont elle ont bénéficié, font qu’elles ont plus que conscience de leur mission. Le seul objectif qui leur est assigné est la défense de l’intégrité de notre territoire ».

 

 

Le PSDA souhaite que cette position du chef de l’Etat soit comprise et soutenue par le peuple malien et par tous les pays qui n’ont pas hésité à secourir le Mali quand cette intégrité était menacée afin que nos enfants puissent hériter d’un Mali comme l’ont voulu les Tiéba Traoré, Firhoun, Modibo Kéita.

 

 

Quid du Boeing 737 ?

Par rapport à la nécessité de disposer d’un avion au nom du Mali, le PSDA rappelle qu’un Etat est vu et respecté par le monde entier à travers son président de la République, mandataire de cette souveraineté. Il souligne qu’avant le président effectuait ses voyages dans des avions prêtés au bon vouloir de leurs prêteurs, des avions loués dont la location impacte gravement le budget national, par conséquent l’argent du contribuable.

 

 

« L’achat d’un avion, indispensable dans la mesure où le précédent avion acquis par le président ATT est considéré comme inutilisable au regard de l’audit qui en a été fait en septembre 2013, ne doit pas être considéré comme du gaspillage. Cet avion acquis sur la base d’un appel d’offres restreint, ce qui est légal, au prix de 17 milliards F CFA est et reste la propriété de l’Etat malien et ne peut et en aucun cas être considéré comme appartenant au président IBK contrairement aux informations relayées par les médias. Bien entendu, nous savons tous la situation difficile que notre pays continue de traverser, mais en agissant de la sorte, IBK a agi en bon père de famille si l’on compare le coût honoraire de location d’un avion sur 1 an… 5 ans, voire plus et le prix qu’a coûté cet avion », peut-on lire dans le document du PSDA.

 

 

Le PSDA estime que nous devons dire la vérité au peuple malien sur la politique gouvernementale, sur ce qui a été fait mais aussi interpeller le pouvoir sur tout ce qui reste à faire. Pour le PSDA, à partir du moment où le Parena a des députés à l’Assemblée nationale, il pouvait interpeller le gouvernement sur ses préoccupations au lieu de choisir cette voie qui a consisté à envoyer son document accablant à tous les partenaires du Mali pour du reste ternir l’image du pays.

 

 

Concernant l’emprise de la famille sur l’appareil d’Etat, le PSDA rappelle que le mérite et la compétence sont des valeurs sûres pour élire ou nommer. A ce titre, il souligne que les nominations au gouvernement, quoique certains ministres soient des proches du chef de l’Etat, ont été faites sur la base de la compétence. Pour Ismaël Sacko et ses camarades, bien qu’IBK ait la possibilité de nommer son fils Karim Kéita ministre comme on l’a vu ailleurs, il a préféré dire à ce dernier de descendre dans l’arène et briguer les suffrages des Maliens.

 

 

« C’est le peuple malien qui l’a élu député au même titre que son beau-père, Issaka Sidibé. Et au moment de son élection, personne ne savait qu’Issaka Sidibé allait devenir président de l’Assemblée. Ce sont les députés qui ont placé leur confiance au beau-père en le plaçant à la tête de l’institution et en faisant de Karim le président de la Commission défense. C’est ça la démocratie. Il serait temps d’expliquer le fonctionnement de nos institutions à nos concitoyens et de leur faire prendre du pouvoir qu’ils détiennent à travers le droit de vote », explique Ismaël Sacko.

 

 

 

En ce qui concerne le développement de la culture de la sanction, le PSDA souhaite que les Maliens développent la culture de la sanction en cas d’insuffisance notoire de résultats. « C’est aussi cela la démocratie et que la logique de sanction s’applique à tous (majorité et opposition). Le PSDA aurait proposé au Parena d’interpeller le gouvernement à l’Assemblée nationale pour des éclaircissements et en cas de défaillance, amener les Maliens à sanctionner la majorité présidentielle lors des municipalités à venir. On allait voir si le Parena pèse ou pas ».

 

 

Quant à la situation du Nord, le PSDA rappelle que conformément à l’Accord préliminaire de Ouaga, qui dit de reprendre les négociations 2 mois après la mise en place du gouvernement, le gouvernement a fait preuve de bonne volonté en organisant en octobre, soit deux mois après sa mise en place, les Assises du Nord et les Etats généraux de la décentralisation. Deux événements auxquels les groupes armés ont été associés, y compris les chefs traditionnels des régions du Nord du Mali en vue des échanges inclusifs et afin d’accélérer le processus de régionalisation.

 

 

Ce n’est pas tout, car, pour plus d’efficacité dans le processus de négociation, le président a associé le Maroc et l’Algérie. Aussi a-t-il nommé un haut représentant en charge des négociations avec les groupes armés sous son autorité. « C’est bien la forte volonté politique et le souhait ardent de traiter à suffisance ce dossier. L’opposition est dans son rôle de critique même si le PSDA pense qu’elle doit aussi être une force de proposition, car il s’agit du Mali et des fils d’un même pays en quête de reconstruction. Sa crédibilité dépendra de sa capacité à proposer et à faire avancer certains dossiers ».

 

 

Concernant la promotion des jeunes cadres, le PSDA souligne que c’est la première fois que le Mali a un président de la République qui promeut la jeunesse et lui donne l’opportunité de s’assumer et de faire ses preuves. « Le choix de ces jeunes est fait sur la base du mérite et de la compétence y compris dans le camp de l’opposition (pour exemple : le secrétaire général de l’Assemblée est resté en place). Nombreux sont des ministres jeunes dont le Premier ministre bien que n’étant pas du parti présidentiel. Restons positifs et sachons apprécier les innovations qui sont maliennes. La marque malienne se vend davantage grâce à ces talents jeunes ambitieux. Ça, c’est l’œuvre d’IBK ».

 

 

Pour le PSDA, hier, IBK très soutenu par les pays amis est aujourd’hui en passe d’être lâché tout simplement parce qu’il a dit non à l’indivisibilité du Mali, refuse la partition de Kidal et refuse l’autonomie et l’indépendance des régions nord du Mali. « C’est pourquoi, les Maliens de l’intérieur et de l’extérieur doivent soutenir la position unique et claire du Mali à travers son président ».

 

Abdoulaye Diakité   

 

SOURCE: L’Indicateur du Renouveau

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