Le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau M. Lamine Seydou Traoré, qui assure l’intérim du ministre de l’Économie et des Finances, a procédé au lancement des travaux du Débat d’Orientation budgétaire 2022, jeudi 23 juin 2022, au Centre international des Conférences de Bamako, en présence du 1er Vice-président du Conseil national de Transition (CNT), du Président de la Commission des Finances, de l’Économie, du Plan, de la Promotion du Secteur Privé, des Industries et des Mines et de plusieurs membres du CNT.
« L’élaboration et l’adoption par le Gouvernement du document support du DOB se sont déroulées dans un contexte particulier marqué notamment par la persistance de la crise multidimensionnelle, la fixation de la durée de la transition, à 24 mois pour compter du 26 mars 2022, conformément au décret n°2022-0335/PT-RM du 6 juin 2022, les sanctions économiques et financières injustes des organisations sous-régionales contre le Mali depuis le 9 janvier 2022, la guerre en Ukraine avec comme corollaire la flambée de prix des produits de base notamment les produits alimentaires et les hydrocarbures. Au même moment et grâce aux engagements des plus hautes autorités de la Transition, nous assistons à la montée en puissance des Forces Armées Maliennes (FAMa) qui poursuivent la reconquête du territoire ainsi que la sécurisation des populations et de leurs biens. Malgré toutes ces contingences, le Gouvernement a tenu à organiser le DOB dans le délai prescrit par la loi, c’est-à-dire au plus tard à la fin du deuxième trimestre de l’année. Ceci dénote de l’engagement du Gouvernement à respecter les standards internationaux de bonne gouvernance et de transparence dans la gestion des deniers publics», a expliqué M. Lamine Seydou Traoré lors de la cérémonie d’ouverture.
En effet, la loi N°2013-028, modifiée, portant lois des finances, dans son article 51 annonce que le projet de loi de finances de l’année est élaboré par référence à un Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle couvrant une période minimale de trois ans. Conformément aux textes de gestion des finances publiques, notamment la Loi n°2013-031 du 23 juillet 2013 portant Code de Transparence dans la Gestion des Finances Publiques en son paragraphe 2.4 et la Loi N°2013-028 du 11 juillet 2013 modifiée relative aux lois de finances en son article 56, ce Document de Programmation Budgétaire et Économique Pluriannuelle (DPBEP) est adopté en Conseil des ministres avant d’être soumis au débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale, au plus tard à la fin du deuxième trimestre de l’année.
« Le cadrage budgétaire 2023-2025, retient un scénario de croissance du produit intérieur brut (PIB) de 5,2 % en moyenne sur la période, avec un objectif de déficit budgétaire fixé en moyenne à 3,7% sur la période, légèrement supérieure à la norme communautaire de l’Uemoa qui est de 3% et il est attendu un retour à la norme communautaire à partir de 2025. Pour respecter la trajectoire, tous les leviers doivent être utilisés, le budget de l’Etat comme celui de la sécurité sociale, les recettes comme les dépenses », a déclaré le ministre.
Le vice-président du Conseil National de Transition et la Président de la Commission des Finances, de l’Économie, du Plan, de la Promotion du Secteur Privé, des Industries et des Mines ont salué la bonne relation de travail qui existe entre le CNT et le ministère de l’Économie et des Finances et réitéré leur engagement à jouer pleinement leur rôle dans le cadre d’une gestion efficace et efficiente des finances publiques.
Mahamet Traoré
Correspondance particulière
Source: Mali Tribune