Cette vérité historique, une fois de plus est portée par le français Pierre Franklin Tavarès dans un dossier spécial consacré au Mali et publié sous le titre « Qui donc sauvera le Mali ? » A croire qu’il vit parmi nous, tant le questionnement traitant le volumineux dossier sur le Mali, son avenir, est intelligent. L’homme sait ce qu’il dit et les réponses qu’il apporte lui-même sont dignes d’intérêts. Le Mali croit – il savoir, ne sera que ce que les maliens, nous-mêmes d’abord en feront.
Mais que vaut cet amour de la Patrie dans le Mali d’aujourd’hui ? Pas grand chose lorsqu’on prend sur soi, le courage de parler vrai. Les évènements sociopolitiques qui se déroulent dans notre pays, loin des foyers de guerre, ici à Bamako, traduisent à suffisance les inquiétudes de l’homme. Pierre Franklin ne désespère pas pour le Mali, même si, ce qu’il dit sur nous maliens, nos comportements, attitudes et nos propensions, heurtent horriblement.Des évènements qui se déroulent dans notre pays, de la tentative de coup d’état du 22 mars 2012 à la matinée cauchemardesque du samedi 06 avril au GMS, en passant par les curieux évènements des 8,9 et 10 janvier dernier. Des manifestants en parfaite intelligence avec l’ennemi, travaillaient au renversement du régime de Transition, le lendemain, c’est-à-dire vendredi 11 janvier2013. L’occupation de la ville de Konna au petit soir du jeudi 10 janvier, attendant la chute de Sevaré-Mopti, le lendemain sous-tendue ici à Bamako, la capitale, par l’encerclement de la résidence présidentielle. Curieux et honteux mouvement bien synchronisé avec l’ennemi qui venait pour justifier le second putsch contre la république. Un coup d’état pendant que l’ennemi avait sous la botte, plus de la moitié du territoire national.
Avons-nous l’amour de notre Patrie ?
Difficile de dire oui. Heureusement pour le Mali. Cette nuit là, notre triste histoire connaîtra un joyeux retournement de situation avec l’atterrissage à Sevaré – Hambodedjo des forces spéciales françaises. Une arrivée militaire qui a mis fin à l’intrigue politico- militaire qui se déroulait sous nos pieds.
Avons-nous vraiment l’amour de notre Patrie
Ce qui s’est passé le week-end dernier achève de convaincre sur le comportement du malien qui est beaucoup plus intéressé par sa seule personne que l’intérêt du pays. Le malien entendons-nous ces derniers temps, n’aime pas le Mali. La guerre des syndicats de la Police Nationale, n’est ni plus, ni moins que la manifestation d’un vulgaire conflit d’intérêt. Un conflit exacerbé par la mutinerie du 22 mars, laquelle, a vu un des deux clans se retrouvé à Kati aux côtés des putschistes. Cette tendance que dirigeait jusqu’à ce samedi Siméon Keita, montrera ses quenottes, toutes ses quenottes
Autre chose, tout le monde ici à Bamako et ailleurs, se souviendra longtemps encore de la seconde et humiliante confrontation entre militaires aux bérets rouges et verts. Cela, s’est passé pendant que, des soldats et officiers venus d’ailleurs pour défendre notre Patrie laissée en lambeau, étaient blessés et tués sous notre drapeau. Même devant des troupes étrangères, nous ne sommes pas arrivés à étouffer nos vilaines et affligeantes querelles d’égo. Si l’amour de la Patrie corrige tout, alors, il est fort à craindre que dans le cas malien, il faudrait attendre encore.
Sory de Mopti