Je suis en colère et j’espère que Ag Infahi le Directeur national de la Police me lit ce matin. L’autre soir, je me cache  de mon boulimique rejeton pour prendre  la direction de la dibiterie du coin vu qu’à la maison, un toxique fumet de potasse et d’oseille annonce un dîner de to. Mais je ne fais pas cent mètres  qu’un flic m’arrête et exige ma pièce d’identité. Nayant  pas ladite pieçe sur moi, je m’indigne : “un contrôle d’identité à 19h?C’est quoi ça?” Pas intimidé, le gars répond “Tu ne sais pas qu’à Ouaga, c’est  à 19 h  qu’ils ont attaqué l’hôtel et le resto”?  Je fais mon boulot, je traque l’insécurité . Les pièces ou 3000 francs”. C’est comme ça donc que mes 3000 francs sont partis. Toute ma fortune! Et comme impuissant,  je voyais le flic mettre le fric, ou pour éviter les consonances suspectes, l’agent mettre l’argent. dans la poche de son pantalon, une idée a jailli dans ma tête  à l’attention du président, du Pm, des corps constitués, des forces vives , bref de tout le pays. Et l’idée c’est que les prochaines tenues de la police n’aient pas de poche. Ni la chemise  ni le pantalon. Ensuite ces deux habits doivent être très près du corps, serrant à mort pour qu’aucun dessous n’ait le moindre espace. En plus, le pantalon devrait  être en patte de poule avec le bas  le plus étroit possible sur des chaussures qui ne seront plus fermées. Car il faut boucher tous les coins où l’argent des factions peut être garde. Et si un garnement rôdait  autour d’un keuf pour plus de trente minutes, il devrait être mis automatiquement aux arrêts. Vraisemblablement un caissier ambulant! On ne peut pas me demander cette fois de quoi je me mêle car les 3000 francs étaient bien à moi.

Adam Thiam

Source : Le Républicain