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De l’état d’urgence régulièrement prolongé aux grèves illimitées: Les symptômes d’une paralysie généralisée

Le gouvernement du Mali vient de prolonger une nouvelle fois la mesure d’état d’urgence pour faire face à l’insécurité grandissante dans le nord et le centre du pays.

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Dans les hôpitaux, c’est la tristesse et la désolation car le personnel observe une grève illimitée depuis bientôt un mois, laissant les malades à leur sort. Quand aux enseignants, tandis que du fondamental au secondaire ils battent le pavé, ceux du supérieur sont en grève illimitée depuis quatre jours.
C’est ce tableau peu reluisant qui dépeint l’actualité malienne.
Pourquoi tous les secteurs d’activités s’enlisent-ils au même moment ?  Depuis trois ans, le régime en place s’est plus focalisé dans la gestion de la crise du nord, qui ne semble pas trop bouger, au détriment des autres domaines.
Les magistrats, en début d’année, ont donné le ton, même si leur grève à fragilisé le syndicat autonome de la magistrature pour des querelles de leadership. Mais néanmoins, ils ne sont pas sortis bredouilles de la négociation avec le gouvernement. Ils attendent toujours la mise en œuvre des points d’accords obtenus.
C’est la première fois que les agents de la santé observent une telle grève. Le plus inquiétant est qu’ils sont déterminés à aller jusqu’au bout pour qu’une suite favorable soit donnée à leurs revendications.
Les syndicats des enseignants revendiquent le statut autonome de l’enseignant que le gouvernement n’est pas prêt de leur accorder. Les premières négociations ont échoué. Des marches ont été organisées à Bamako et à l’intérieur du pays. Leurs homologues du supérieur  revendiquent, eux, l’harmonisation de leur statut avec ceux des autres pays de l’UEMOA.
Le gouvernement a du pain sur la planche. Une telle paralysie affaiblit le régime et ne présage rien de bon.  Le chef  de l’état entame une fin difficile de  son mandat. Les  nombreux espoirs ont commencé à s’assombrir et les querelles politiciennes, n’en déplaise, ne facilitent  en rien les choses.
Dans tout ça, où sont les centrales syndicales ? Elles ne disent absolument rien de la situation. L’UNTM, la CSTM et la CDTM  vont-elles organiser une grève générale pour sonner le glas ?
Benjamin SANGALA

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