Bien de temps ont passé ! Des mois et des mois se sont écoulés, sans que notre pays puisse avoir de répit à cause de fortes contestations dans la rue des partisans du rassemblement des forces patriotiques. Les cœurs se sont meurtris, ou devrions-nous le dire, qu’ils le sont toujours.
Pour cet engagement politique et patriotique, supposons-le, l’Imam Mahamoud Dicko fut le principal et premier acteur de ce soulèvement, ou sinon le Général, et Choguel Maïga était le Colonel. Ensemble, ils ont battu le pavé pour contester la gouvernance du président Ibrahim Boubacar Kéïta en demandant sa démission pure et simple. Ceci étant, chose faite par ce coup d’État militaire des Colonels du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP), en voilà que le Colonel de Dicko, lors de ces rassemblements, devient patron de la Primature pour, sans doute, accomplir une série de défis, comme rappelés par lui-même, lors de son premier Conseil de cabinet : l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’État, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale.
Pendant ce premier Conseil de cabinet, le Chef de gouvernement pas n’a pas lésiné sur les prérogatives de sa nouvelle équipe. C’est pourquoi il n’a pas du tout mâché ses mots. Il a désormais mis à l’épreuve chacun des ministres, du rôle de chacun, pour ce nouveau challenge.
Selon lui, cette phase de la période de Transition que nous entamons est tout sauf une sinécure. Pour relever les défis et embûches auxquels il faudra faire face, les membres du gouvernement se donneront la main et feront bloc, en renforçant la cohésion au tour du Président de la Transition pour tenir bon ensemble, contre vents et marées qui se profilent déjà à l’horizon.
Si Choguel avait proposé à Bah N’Daw des mesures pour redresser le pays, pour sa refondation totale, et bien, ces mesures pourront être concrétisées. Autant dire que Choguel est au sommet de son art, car il a en main la palette qu’il a conçue.
À suivre…
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT