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De Kidal à Tombouctou, un terroriste reste un terroriste

Les attentats du 2 mars à Ouagadougou, revendiqués par les terroristes d’Iyad Ag Ghali, nous rappellent une chose : on ne négocie pas avec les semeurs de mort et d’injustice. Et si l’on a pu libérer par le passé certains d’entre eux, emprisonnés pour leurs méfaits, ils montrent aujourd’hui encore qu’on ne peut pas leur faire confiance. De Kidal à Tombouctou, un terroriste reste un terroriste.

Mes amis de Kidal la magnifique ville de mon enfance me disent que certaines des femmes les plus influentes de la ville accueilleraient des terroristes du JNIM. Parmi eux, se trouvent des bandits arrêtés pour leurs crimes contre les Maliens en 2013 et 2014, rapidement libérés suite à des négociations avec le gouvernement. Depuis, ils continuent leurs méfaits dans le Nord du pays.

Beaucoup connaissent à Kidal Hamala Ag Azbaye et sa démarche si particulière. Il est de notoriété publique qu’il ne cesse de dire tout le bien qu’il pense de ses amis d’Ansar Dine, d’Al Mourabitoune et autres semeurs de mort. Il ne pense qu’à répandre des paroles de haine et à entretenir ainsi le terrorisme. Arrêté mais libéré avant d’avoir été jugé en 2013, il a échappé à la peine exemplaire qu’il méritait. On aurait pu espérer que les quelques mois qu’il a passés en prison lui auraient permis de réfléchir. Il n’en est rien visiblement.

Tout le monde connait à Tombouctou Ag Alfousseyni Houka Houka, l’ancien juge islamiste de la Ville aux 333 Saints… qui n’en sera pas le 334e ! Il a été arrêté en janvier 2014 pour son rôle dans des violations graves des droits humains. Comme Hamala Ag Azbaye, il a cependant été libéré sans avoir pu passer devant la justice. Depuis, comme Hamala Ag Azbaye, il ne cesse de dire tout le bien qu’il pense de ses amis d’Ansar Dine, d’Al Mourabitoune et autres semeurs de mort. Comme Hamala Ag Azbaye, il continue de répandre des paroles de haine et à entretenir ainsi le terrorisme. La prison aurait dû l’amener à prendre conscience de ses crimes. Il n’en est rien visiblement.

Tout ceci doit nous conduire à réfléchir, nous qui sommes dotés de raison. Certains, à Kidal, à Tombouctou, à Bamako ou ailleurs nous demandent de négocier avec le terroriste Iyad Ag Ghali. La paix, la réconciliation et le développement ne sont cependant possibles que si une justice saine est rendue. L’impunité ne peut être admise pour ceux qui ont du sang sur les mains et pour ceux qui les aident. Aucun pardon n’est possible si les terroristes ne commencent pas par rendre les armes et reconnaitre leurs crimes. Sinon ce serait tuer une seconde fois les victimes du terrorisme, au Mali comme à Ouagadougou.

Ousman K

@kouare

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