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Dans la jeunesse africaine de François Hollande, qui était un énarque «marrant et sympa»

Le président français a fait ses premiers pas sur le continent africain lors d’un stage (assez chaud) à l’ambassade française d’Alger.

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Avant d’accéder à l’Elysée, François Hollande ne s’intéressait que peu au continent africain. Son dada, c’était la politique intérieure et l’économie. Dans son livre «Hollande l’Africain», paru le 15 octobre, Christophe Boisbouvier retrace ce basculement et cette passion tardive du président français pour l’Afrique. Selon l’auteur, l’élément déclencheur de cet intérêt soudain est l’intervention militaire française au Mali au début de l’année 2013. «Je viens sans doute de vivre la journée la plus importante de ma vie politique» s’écria François Hollande, en débarquant à Bamako, la capitale malienne.

«Il est malade ton type!»

Mais avant cette «apothéose», le jeune Hollande, encore étudiant à l’ENA, avait déjà traversé la Méditerranée. D’abord pour réaliser un stage de huit mois à l’ambassade française d’Alger en 1978, dans un pays gouverné d’une main de fer par le colonel Houari Boumediene.

Le jeune Hollande est intégré au service de coopération technique dirigé par le diplomate Colin de Verdière. Son job: gérer le recrutement et les activités de quelque quatre cents cadres et ingénieurs qui font de la coopération sur place. L’élève de l’ENA assiste avec son maître de stage à des réunions en compagnie de fonctionnaires algériens pour négocier des postes supplémentaires. Et comme Hollande se débrouille bien, le diplomate français le laisse un jour se rendre seul à une réunion. Mauvaise idée.

«Je lui ai dit: “Vas-y, tu as carte blanche”, raconte Colin de Verdière dans «Hollande l’Africain». Quand il est revenu j’ai vu à sa tête qu’il était assez fier de lui. Sauf que j’ai reçu aussitôt un coup de fil furieux d’un haut fonctionnaire algérien qui m’a lancé: “il est malade ton type!” Mon jeune et fougueux Hollande avait retoqué plusieurs propositions de postes faites par la partie algérienne en disant qu’elles n’étaient pas à la hauteur de nos attentes (…) Alors la semaine d’après, prudemment, je suis allé à la réunion avec lui.»

Au sein de l’ambassade, Hollande est décrit comme un jeune énarque «marrant et sympa».

«Aimable tournée» en Somalie

L’année suivante, en 1979, François Hollande et plusieurs de ses amis de la promotion Voltaire de l’ENA – Cottin, Jouyet et Ripert -, créent un groupe de travail sur la Corne de l’Afrique. Leur ambition est d’aller à la rencontre des révolutionnaires éthiopiens qui ont mis fin à un régime monarchique millénaire, mais ils ne peuvent pas obtenir de visas. La bande à Hollande se rabat en Somalie.

«Le voyage d’étude dans la Corne de l’Afrique se transforme en une aimable tournée sur les bords de l’océan Indien, avec deux agents de la sécurité somalienne qui ne lâchent pas nos visiteurs d’une semelle», écrit Christophe Boisbouvier.

Ce n’est que 34 ans après cette balade sous les tropiques que François Hollande jouera un vrai rôle sur le continent, en décidant de déployer les troupes françaises au sol au Mali. Une autre histoire.

 

Source: slateafrique

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