La salle de conférence de la mairie de la CI du district a abrité, ce vendredi 24 mai 2019, les travaux de la Journée d’information et de sensibilisation sur les risques et les dangers liés à la migration clandestine. Initiées par le ministère des Maliens de l’extérieur, ces journées s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’information et de sensibilisation de sur les risques et dangers de la migration irrégulière. Aussi, était-il question de faire la promotion de la libre circulation des personnes et de leurs biens dans l’espace CEDEAO.
La cérémonie d’ouverture de la rencontre a été présidée par le représentant du maire de la commune I, Kassim TRAORE, conseiller ; en présence du représentant du ministre des Maliens de l’extérieur, Modibo TOUNGARA, coordinateur national du projet.
Financée par l’Union européenne ce projet vise à informer et à sensibiliser la population malienne, en général, et particulier les candidats à la migration sur les risques et dangers liés à la migration irrégulière. En exécution depuis trois ans, ce projet intervient dans les régions de Kayes, Sikasso et plus le district de Bamako. Ces localités sont considérées comme des zones de départ massif à la migration irrégulière.
L’objectif principal de ces journées est de rencontrer et sensibiliser les notabilités, les chefs de quartiers, les notabilités traditionnelles, les Imams et prêtres, les prêcheurs et leaders d’opinion, les communicateurs traditionnels, les chefs de Famille, la CAFO, sur les dangers du phénomène. Il s’agit là de ceux-là qui sont les gardiens des us et coutumes et qui peuvent prendre l’initiative de leur révision, ceux-là qui financent, encouragent et bénissent les départs, ceux-là pour le bonheur desquels les jeunes se décident à braver les déserts du Sahara et de Kalahari, le fleuve Congo et la forêt tropicale d’Afrique centrale, les mers et les océans pour regagner l’Europe !
Dans son intervention, le conseiller du maire de la CI, Kassim TRAORE, en invoquant les causes de la migration clandestine, a indiqué qu’elles sont engendrées par le chômage des jeunes, la pauvreté, les conflits et la multiplicité des charges familiales.
Selon la coordinatrice du Projet, Modibo TOUNGARA, la gestion des flux migratoires constitue un enjeu politique, socio-économique important. Les causes de cette migration font référence à la pauvreté persistante, au désir des jeunes de découverte d’autres univers et de savoirs ainsi qu’au manque d’opportunités d’insertion des jeunes qui sont les principales couches concernées.
De nos jours, a-t-elle fait savoir, le district de Bamako est le lieu de croisement de tous les flux de migration (départ et retour ; transit ; national et international…). Il ressort de son intervention que depuis plusieurs années, le ministère des Maliens de l’extérieur mène une campagne permanente de sensibilisation. Le constat est que toutes les régions du Mali sont concernées par le phénomène, mais à des degrés divers, mais sont toutes victimes du phénomène.
Au cours de cette journée, les échanges ont porté sur : l’État de la migration au Mali : impacts positifs et négatifs ; défis, enjeux et perspectives. Il s’agissait aussi de présenter les risques liés à la migration irrégulière ; présenter les impacts négatifs sur les zones de départ. Aussi, un plaidoyer a été fait auprès des jeunes pour la mise en valeur des ressources locales ; orienter les regroupements de femmes et de jeunes vers des opportunités d’emplois, etc.
Par Abdoulaye OUATTARA