‘’Il faut que les Maliens nourrissent les Maliens’’, cette évidence exprimée de façon si terre à terre par le chef du département en charge de l’Industrie et du Commerce n’a pas laissé ses concitoyens indifférents. Encore moins ceux à qui il s’adressait le 24 août dernier à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali : les plus hauts représentants des milieux d’affaires maliens. En effet, ce cri de cœur traduit à la fois la frustration ressentie par le ministre Diallo et surtout sa détermination à changer cette embarrassante situation.
Par extension, les Maliens devraient pouvoir assurer la plupart de leurs besoins essentiels, pour peu qu’ils le veuillent. Et là, c’est tout un combat à mener sur plusieurs fronts, dont celui délicat des mentalités ! Nous souhaitons plein succès au ministre Diallo.
On attend de voir
«Il faut mettre le renouveau du Mali au-dessus de nos divergences personnelles», a déclaré le porte-parole des confédérations syndicales, Yacouba Katilé, lors de la signature du Pacte de stabilité sociale et de croissance le 25 août 2023. Une soixantaine d’engagements à tenir en 5 ans pour quelque 105 milliards de nos francs ! Ce n’est pas mince affaire par les temps qui courent.
M Katilé se veut portant rassurant : il n’y a pas de souci à se faire. Car avec les autorités de la transition, argue-t-il, c’est le retour d’une politique et d’une gouvernance vertueuses.
Si ce n’est pas une pierre jetée dans leur jardin, la balle est bien lancée dans le camp de Colonel Goïta et ses compagnons. On attend donc de voir.
Le Challenger