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«Curieux invité de la semaine» : Le Président de la République

Liberté : Merci Monsieur le Président de nous avoir accordé cette interview…Comment sentez-vous actuellement?

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            Le Président : J’avoue que votre question me met un peu de baume au coeur. Puisque, sans vous mentir, je ne sais plus où donner de la tête avec tous ces problèmes. J’ose espérer que ne faites quand même pas allusion aux allégations sur ma santé, distillées par des médias qui me sont hostiles…?

            Liberté : Justement, monsieur le Président, peut-on en savoir sur votre état de santé physique?

            Le Président  : Que non ! Que non ! Après tout, je suis quand même le Président de tout le Mali, à ce titre, ma santé ne doit pas faire l’objet de médiatisation. Aussi, je trouve que c’est malsain que de vouloir spéculer sur la santé physique d’un homme de mon âge.

            Liberté : Le site «Media part» qui reveint sur votre lien supposé avec Tomi, rapporte que celui-ci vous a conseillé une fois de ne pas oublier de prendre vos médicaments. De quels médicaments est-il question ?

Le Président  : Bof ! d’antidépresseurs, de défatigants et autres pilules pour retrouver un peu de sommeil et de force. J’en ai besoin puisque Allah Soubahana Watala sait que ces Touaregs de fils…de…c…h…m’ont sérieusement tapé sur les nerfs, ces derniers temps. Non seulement ils ne sont pas venus signer l’Accord d’Alger à Bamako, mais aussi, ils continuent à s’agiter au Nord ou pour attaquer nos positions ou pour reprendre celles qu’ils ont déjà perdu avec le courage du Colonel Gamou – que je salue au passage – auquel les Maliens rendent hommage. Alors comme si tout cela ne suffit pas, mes amis Français m’en veulent à mourir…Vous trouvez ça loyal ? (des pleurs : hi ! hi! hi ! hi !….snif…snif…!)

Liberté : Mais, Monsieur le président, vous pleurez…

Le Président  : Vous ne trouvez pas ç’en est trop pour moi : d’abord ce sont les populations qui se disent déçues par mes deux ans de gestion, ensuite c’est la crise au Nord que j’ai hérité du régime précédent, et maintenant ce sont mes amis de la France qui me fauchent l’herbe sous les pieds. Affaire Tomi ! Affaire Tomi ! Je croyais que cette page était définitivement tournée depuis ma participation à la marche en faveur du satanique journal «Charli Hebdo». Mais vous voyez jusqu’où les Français peuvent être ingrats ! Mais je m’en remets à Allah Soubahana Watala. Allah ka tiè dèmè ! Si je vous dis, aujourd’hui que je ne regrette pas d’avoir été Président du Mali, en ce moment précis de son histoire, je vous aurais menti. Ce n’est plus de tout repos et de plaisir alors que moi, mon crédo, c’est : travailler moins et me prélasser beaucoup en voyageant ici et là, dans mon nouvel appareil volant.

Liberté : Est-ce à dire que vous avez perdu votre goût pour la bourgeoisie ?

Le Président : Ce qui ne plait pas du tout chez les journalistes, c’est qu’au lieu de parler des choses qui se passent, vous courez derrière celles du passé en oubliant que c’est le rôle des historiens. Vous savez, jeune journaliste, on ne devient pas bourgeois, on naît bourgeois. Ce n’est pas parce qu’il y a quelques foyers chauds à Bamako et à l’intérieur que je perds le sens de mon appartenance sociale et de mes habitudes. Pour tout vous dire, je ne suis pas sûr qu’il reste plus de quinze francs CFA dans la régie de la présidence sur le budget de fonctionnement de l’année en cours.

Liberté : Vous voulez dire que vous avez dépensé déjà votre crédit de fonctionnement annuel ?

Le Président : Où est le problème ? c’est de l’argent qui a été voté pour faire tourner la présidence : les voyages, les soins du Président que je suis et qui attache beaucoup d’importance à l’honneur, les festins que j’organise pour mes hôtes, sans oublier les présents que j’offres aux rares visiteurs qui ont accès à moi ainsi qu’à mes laudateurs. Donc, je pense même que si mon crédit de fonctionnement est terminé, c’est parce qu’il est notoirement insuffisant. C’est le lieu, de rappeler à Issaka (le président de l’Assemblée nationale) de penser à faire voter une nouvelle loi budgétaire pour renflouer la caisse de la régie de Koulouba. Sinon, je me verrais dans l’obligation de puiser directement dans les caisses du Trésor. c’est pour cette éventualité que j’ai fait venir Igor à l’hôtel des finances.

Liberté : Donc, c’est aussi avec les mêmes fonds que vous avez mis votre concession personnelle en chantier ?

Le Président : ça vous crée un problème ? Toute situation a ses avantages, non ?

Liberté : Mais le Palais de Koulouba est fait pour le président de la République, à ce que je sache ?

Le Président : Justement, vous ne savez rien…et c’est un de vos problèmes, à vous les journalistes. Etes-vous allé voir ce qui reste de Koulouba après le passage des soldats de Kati en 2012 ? Et puis mes marabouts m’ont toujours dit c’est un endroit hanté. Je ne vous dirai même pas l’autre raison relative au séjour qu’Alpha y a passé. Non, je suis bien chez moi à Sébénicoro. En conséquence, il faut bien qu’on aménage là pour en faire un palais présidentiel bis. Il n’y a pas de mal en cela.

Liberté : Merci, monsieur le Président.

La Rédaction

 

Source: Ma patrie

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