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Crise du Nord : Le MNLA, la France et Nous

Heureusement que le ridicule ne tue pas. Sinon, comment comprendre que tout le monde se réunisse à Bamako pour prendre part à la cérémonie de signature d’un Accord pour la réconciliation et la paix au Mali ? Une signature qui a eu lieu en l’absence des principaux protagonistes, ceux-là mêmes qui ont mis le pays dans cette situation, le MNLA et les autres.

On peut formuler un certain nombre d’hypothèses pour expliquer cette mascarade de cérémonie de signature. La première hypothèse, la plus optimiste, est qu’on espère que les retardataires finiront par prendre le train de la concorde, de la réconciliation en marche.

La seconde hypothèse se rapporte particulièrement aux autorités de Bamako qui y tenaient particulièrement pour réaffirmer leur bonne foi et prendre à témoin la virtuelle communauté internationale sur la récalcitrante conduite de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). Une troisième hypothèse est possible qui est que la France, l’Algérie et cette Communauté internationale ne voulaient tout simplement pas perdre la face après huit mois de négociations, et donc tenaient à ce qu’il y ait la signature d’un Accord, fut-elle illusoire.

La question donc que l’on se pose est de savoir : « A qui profiterait cette mascarade ? » En ce qui concerne la CMA, elle n’en tire pratiquement rien, puisque sa position n’a guère évolué. Car même après avoir paraphé, la CMA a continué à multiplier les attaques.

La virtuelle Communauté internationale, elle aussi, n’en tire qu’une piètre image consécutive à son incapacité à s’assumer et à rester impartiale dans la crise, du moins en ce qui concerne la France, l’Algérie, les Nations-Unies avec la Minusma. Quant aux autorités de Bamako, elles pourraient en tirer un grand profit. A condition qu’elles veuillent véritablement de cela.

En effet, le pouvoir central a exprimé sa bonne foi en faveur d’une paix durable. Allant jusqu’à modifier les pages glorieuses de notre histoire en considérant notamment « l’Azawad comme une réalité » historique, géographique, culturelle. Et ceux-là qui ont obtenu un tel déni de l’histoire de la part de nos autorités ne représentent même pas 1% de la population nationale. En d’autres termes, 99% de la population s’est fait dicter la loi de moins de 1% de la population. Tout le monde semble s’en remettre désormais au bon Dieu (Allah !).

Oui, Allah, c’est le Tout Puissant. Allah a déjà fait ce qu’il avait à faire ; Il ne descendra jamais pour se battre à notre place. C’est pourquoi la guerre reste la seule option pour Bamako. Qui a maintenant, à travers la cérémonie du 15 mai dernier, la légitimité d’aller au-delà de sa politique de défense et mener une guerre sans merci aux aventuriers du MNLA et autres alliés de la CMA. Ce faisant, il ne faudrait nullement s’attendre que nous ayons le soutien de la France, des Nations-Unies ou de l’Algérie. Cela n’arrivera jamais. Si nous en sommes là, c’est parce que celles-ci ont choisi leur camp, celui de la défense vaille que vaille de la petite minorité contre la forte majorité. Ce n’est d’ailleurs une question de sentimentalisme, mais du réalisme. Le soutien au MNLA fait partie de la géopolitique française et algérienne. Ces pays considèrent, du reste, les touaregs comme physiquement ou culturellement plus proches d’eux. Sans compter d’autres intérêts (miniers, peut-être) qui pourraient tout aussi être de la partie. Dans ces conditions, on a beau être de bonne foi, on a beau aligner les arguments les plus solides, le choix est fait. Mais on ne peut rien contre un peuple uni. Souvenons-nous des défaites américaines et françaises au Vietnam. Militairement on ne pourra jamais tenir tête à ces pays ; mais eux n’ont plus ne pourront jamais nous imposer quelque chose dont nous ne voulons pas. Si bien entendu nous sommes unis. IBK doit nous sortir des griffes de la France de François Hollande. Qui se montre finalement pire que Sarkozy. Au moins, avec ce dernier, on savait à qui on avait affaire. Ce serait donc irresponsable de se dire  qu’on ne peut se départir de la France et prendre en mains son destin.

Le déclic ?

Cela n’a échappé à personne, la sortie du Président IBK contre l’impartialité de la Minusma. Les Maliens en furent heureux. Pourvu que ce soit enfin le déclic. Celui va amener IBK à sortir de sa torpeur, à prendre ses responsabilités pour véritablement équiper l’armée afin qu’elle puisse prendre enfin rendez-vous avec son destin. Mais nombreux sont ceux qui restent sceptiques malgré cette sortie inhabituelle du Président. En témoignent (ci-contre) les quelques réactions recueillies au lendemain de ce discours enflammé du Président IBK.

A GUINDO

 

Source: Ma patrie

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