Le ministre de la Culture, N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, a présidé, ce vendredi 10 janvier 2020, dans son cabinet, la cérémonie de signature d’un protocole d’accord pour le financement du Programme de réhabilitation du patrimoine culturel et de sauvegarde des manuscrits anciens du Mali, entre son département et l’Union européenne (UE). Au terme de cet accord, l’UE accorde un nouveau financement complémentaire de 500 000 euros, soit environ 327 980 000 F CFA, pour la poursuite de la deuxième phase du Programme (2019-2020). Cette enveloppe porte à 1 680 664 EUR la contribution financière globale de l’UE depuis le début de nos actions en 2013.
Selon le chef de la délégation de l’UE au Mali, Bart OUVRY, a souligné que cette cérémonie s’inscrit dans la continuité de l’appui de son organisation au patrimoine culturel du Mali qui, dit-il, est un patrimoine important. Pour lui, la Culture fait partie des priorités de l’Union européenne.
Pour sa part, le ministre N’Diaye Ramatoulaye DIALLO, a fait savoir que les destructions et les dégradations subies par les biens culturels, faute d’entretien régulier ou l’interdiction des pratiques et expressions culturelles des communautés par les groupes armés, en 2012, ont porté atteinte à la préservation et à l’intégrité de la riche culture malienne et déstabilisé le tissu social au point de remettre en cause les identités culturelles par la peur, l’humiliation, le traumatisme et le désespoir.
Selon elle, la première phase du Programme a permis de conduire les premières actions d’urgence de reconstruction et de réhabilitation des mausolées des bibliothèques de manuscrits anciens ; la restauration de la porte secrète et la consolidation du minaret de la mosquée Sidi Yahia ; la restauration des murs de clôture de deux de ces cimetières (trois Saints et Alpha Moya). Il nombre des réalisations, il y a aussi l’appui au crépissage collectif de la mosquée Sankoré ; les études techniques sur les mosquées Sankoré et Sidi Yahia et sur les quatre murs de clôture des cimetières abritant les Mausolées des Saints à Tombouctou ; la reconstruction du Monument Al-Farouk ainsi que l’aménagement partiel de la place de l’Indépendance de Tombouctou, etc.
Pour Mme N’DIAYE, les résultats obtenus sont certes encourageants, mais les défis restent encore grands. Cette deuxième phase a donc permis de faire de nouvelles avancées. Car, dit-il, l’enjeu est non seulement de poursuivre et d’affiner les actions de réhabilitation du patrimoine dans l’objectif d’une gestion pérenne, en capitalisant les acquis des actions menées durant les années passées, mais aussi de cibler plus précisément le développement socio-économique au bénéfice des populations locales par le biais du patrimoine et dans des domaines d’action ciblés.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin