Depuis le jeudi, 06 juin, la Venise malienne accueille la plus grande messe artistique et culturelle du Mali. En effet, la Biennale artistique et culturelle du Mali fait son come-back après plus d’une décennie d’interruption suite à la crise multidimensionnelle au Mali. Placée sous la haute présidence du président de la transition, chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta, la cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.
La grande messe culturelle et artistique du Mali est de retour. En effet, depuis le 06 juin, la 5ème région administrative du Mali accueille la biennale artistique et culturelle du Mali. Outre le Chef du Gouvernement, la cérémonie a aussi enregistré la présence des ministres de la République dont le chef de département de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, M. Andogoly GUINDO, trois membres du Conseil National de Transition dont le 3ème Vice-président, les Gouverneurs des régions et du District de Bamako ainsi que les autorités communales, administratives de la Venise malienne. En outre, le ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Rimtalba Jean-Emmanuel OUEDRAOGO a aussi effectué le déplacement en tant qu’invité spécial de cette édition 2023 de la biennale artistique et culturelle du Mali.
Aussi, des délégations venues de la Guinée et du Congo ont également pris part à cette mobilisation culturelle et artistique du Mali. Le lancement officiel qui a eu lieu au Stade Barema Bocoum de Mopti a été marqué par le défilé des différentes troupes régionales.
Dix jours durant, les 19 régions du Mali et le District de Bamako vont concourir dans sept (7) disciplines. Il s’agit notamment de de l’orchestre moderne, de la pièce de théâtre, du chant solo, de la danse traditionnelle, du ballet de danse, du chœur ainsi que de l’ensemble instrumental.
Représentant le président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga a souligné que cette reprise de la Biennale qui survient au lendemain du Référendum constitutionnel du 18 juin qui a enregistré la mobilisation de tous les Maliens, s’inscrit dans la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation. Aussi, indique-t-il, « notre pays est en train d’écrire une nouvelle page de notre histoire, en ce moment particulier ».
Aussi, le Chef du Gouvernement a tenu à saluer le courage des participants, qui, à travers leur foi en la capacité de la culture de briser les murs de la peur et tout en semant l’amour dans les cœurs et les esprits. Et cela, souligne-t-il, malgré un contexte sécuritaire particulièrement difficile.
Pour le Premier, ministre Choguel Kokalla Maïga, l’organisation de cette édition de la Biennale artistique et culturelle à Mopti, montre que le Mali, « pays des hommes d’honneur, est résilient et reste debout », malgré le contexte sécuritaire difficile et les vicissitudes du moment. « Le Mali reste debout et notre peuple est confiant en son avenir, déterminé à vaincre l’hydre terroriste grâce aux Forces Armées et de Sécurité que je salue pour leur sacrifice quotidien au service du Mali. Le Mali est debout sur les remparts de la défense de la patrie malgré les adversités. Il reste debout grâce à sa culture millénaire porteuse de valeurs comme celle d’être un « facteur de cohésion sociale, de « brassage des populations » grâce notamment à sa légendaire « jatigiya », à sa culture qui mène au rendez-vous du donner et du recevoir », a déclaré le Chef du Gouvernement, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Treize ans d’arrêt
Il convient de rappeler qu’après treize années d’hibernation, la biennale artistique et culturelle du Mali revient. La grande manifestation culturelle et artistique du Mali se tient en ce moment dans la Venise malienne. Et cela, jusqu’au 16 juin. Le thème retenu est « Le Mali, une histoire commune, une seule nation et un même destin ».
Faut-il aussi rappeler que la dernière édition de la biennale artistique et culturelle remonte de 2010 à Sikasso. Elle était coïncidée à l’année de la commémoration des cinquante ans d’indépendance du Mali. Par ailleurs, Mopti devait en 2012 accueillir l’édition suivante. Mais, les événements politico sécuritaires ont tout basculé, depuis cette grande manifestation artistique et culturelle, organisée tous les deux ans par l’Etat malien a connu une interruption qui a duré 13 ans, en dépit de l’édition spéciale organisée en 2017, à Bamako, la capitale malienne.
Ibrahim Djitteye
Source : LE PAYS