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Culture de la paix en Afrique : Le président de la République à Luanda pour un forum panafricain

En sa qualité de Champion de la culture africaine, Ibrahim Boubacar Keïta participe à ce rendez-vous de la capitale angolaise, organisé dans le cadre d’un partenariat entre l’Angola, l’UA et l’Unesco. Les participants sont appelés à nourrir la réflexion et faciliter la diffusion d’œuvres artistiques, d’idées et de connaissances relatives à la culture de la paix

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, est arrivé hier à Luanda, où s’ouvre aujourd’hui la première édition du Forum panafricain pour une culture de la paix en Afrique. Il est l’un des invités spéciaux du président d’Angola, João Manuel Gonçalves Lourenço, à cet évènement qui s’annonce riche en couleurs. L’un des moments très attendus de ce grand raout du monde de la culture est l’intervention du Champion de l’Union africaine pour la culture, les arts et le patrimoine. En attendant, Ibrahim Boubacar Keïta a eu droit à ce qu’on pourrait qualifier d’avant goût de la Biennale de Luanda. Il a en effet été reçu dans une belle ferveur à l’aéroport.
C’est aux environs de 16 heures (heure locale) que l’avion du chef de l’Etat s’est immobilisé sur le tarmac. Au bas de la passerelle, il a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères de la République d’Angola et l’ambassadeur du Mali en Angola, Diamou Keïta. Les deux personnalités ont sacrifié aux rituels protocolaires, avant de se rendre au salon d’honneur pour un bref entretien. Ensuite, ce fut l’accueil populaire réservé par nos compatriotes venus massivement des quatre coins d’Angola pour souhaiter la bienvenue à leur président. «IBK, Champion». «Avec IBK, marchons vers le progrès», pouvait-on lire sur des pancartes. Le chef de l’Etat est allé au contact de ces centaines de Maliens résidents à Luanda et dans des provinces lointaines.

Certains, comme Oumar Maïga, ont parcouru plus de 1000 kilomètres pour être témoins de l’évènement. «Je ne pouvais aucunement rater ça», témoigne le jeune commerçant « venu tenter sa chance en Angola ». Dans cette belle cohue, le drapeau malien côtoyait ceux du Burkina Faso, du Sénégal, de la Guinée, de l’Angola… Les ressortissants de ces pays s’étaient aussi mobilisés en nombre, comme pour témoigner de la qualité des relations entre eux et nos compatriotes en cette terre angolaise. C’est un Ibrahim Boubacar Keïta très comblé qui a été conduit à l’hôtel Epic Sana, où il a pris ses quartiers. Pour la circonstance, le chef de l’Etat est accompagné par la ministre de la Culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo.

ÉCHANGES CULTURELS- Véritable plateforme de promotion de la paix, le «Forum panafricain pour une culture de la paix en Afrique » aussi appelé «Biennale de Luanda » commence ce mercredi dans la capitale angolaise. Plusieurs autres chefs d’Etat, dont ceux du Congo et de la Namibie, ainsi que le président de la Commission de l’Union africaine prendront part à cet évènement né d’un partenariat entre l’Angola, l’UA et l’Unesco.
Cette édition est la toute première. Elle est conçue pour promouvoir la prévention de la violence et le règlement des conflits en facilitant les échanges culturels en Afrique et au sein de la diaspora africaine, ainsi que le dialogue intergénérationnel. Etre à un tel rendez-vous est donc pour le président Keïta une question de bon sens. En effet, l’évènement lui sera d’un fort appoint pour réussir sa mission de Champion de la culture africaine. Il avait d’ailleurs souhaité, juste après sa désignation par ses pairs, l’organisation par l’UA d’un grand rendez-vous mondial pour célébrer les arts de notre continent, ses cultures et ses patrimoines. Aussi et surtout, en tant que président d’un pays en crise, Ibrahim Boubacar Keïta ne peut rester en marge d’une telle initiative qui promeut la paix.
A la cérémonie d’ouverture de cette Biennale, le président de la République prendra la parole devant des homologues et un parterre de responsables gouvernementaux, de représentants de la société civile, d’organisations internationales, ainsi que des artistes et des scientifiques du continent comme de la diaspora.
Occasion pour lui d’amplifier son appel, lancé en février dernier à Addis-Abeba, pour l’instauration et le renforcement des bases d’une culture de la paix dont notre monde a besoin plus que jamais aujourd’hui. C’est également une opportunité pour le «Champion» de convaincre que la culture est ce qui peut et doit sous-tendre nos efforts pour repenser le développement.

CULTURE DE LA PAIX- Lors de ce Forum, les participants sont appelés à nourrir la réflexion et de faciliter la diffusion d’œuvres artistiques, d’idées et de connaissances relatives à la culture de la paix. Ce, à travers plusieurs thématiques articulées autour de trois axes : Forum des partenaires – Alliance pour l’Afrique ; Forum d’idées, des jeunes et des femmes et le Festival des cultures. Concrètement, le Forum des partenaires souhaite engager des partenaires dans des projets et initiatives au service de la paix et d’un développement durable pour le continent et ses populations. Et quant au Festival des cultures, ce sera un espace d’échanges entre expressions artistiques et culturelles qui contribuent à promouvoir les valeurs africaines de paix et de non-violence. Quatre pays y seront représentés, dont le Mali.
Précisons que ce forum s’inspire de la Charte de la renaissance culturelle africaine adoptée en 2006, qui préconise que la culture est le moyen le plus sûr pour que l’Afrique puisse accroître sa part dans la production scientifique mondiale et faire face aux défis de la mondialisation. L’action de l’Unesco en faveur de la culture de la paix en Afrique se place notamment dans le cadre de sa stratégie à moyen terme (2014-2021), qui a identifié «la construction de la paix par l’édification de sociétés inclusives, pacifiques et résilientes» comme l’un des deux grands domaines d’action pour l’Afrique.
Dans une dynamique mettant en synergie patrimoine culturel, création contemporaine, savoirs traditionnels, production scientifique… la biennale se veut un rendez-vous panafricain orienté vers l’avenir, en tant que source et espace d’impulsion de politiques et plans nationaux et sous régionaux pour le développement durable et la paix. Les activités s’étaleront sur cinq jours, du 18 au 22 septembre prochains.

Envoyé spécial
Issa DEMBÉLÉ

Source: L’Essor-Mali

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