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Csref de la commune I: colère de la population contre des syndicalistes

Des habitants de la commune I du District de Bamako ont tenu, le mercredi dernier, un sit-in devant le Centre de santé de référence (Csref) de ladite localité, pour demander le départ de certains responsables de syndicat. Au fait, ces responsables sont accusés de créer une situation de malaise dans la gestion du parking moto et d’inciter les autres travailleurs à arrêter le travail.

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Étaient associés à ce mouvement de contestation, des chauffeurs de taxi qui se garent devant ce Csref avec comme seul objectif demander et obtenir le départ de certains responsables syndicaux. Parmi les noms qui circulaient de la bouche des frondeurs, on pouvait retenir ceux de Cheickna TOUNKARA, Yacouba SYLLA et Younoussa DIALLO.
Aussi, ce sit-in vient-il en soutien à la correspondance du coordinateur des chefs de quartier de la commune I adressée au gouverneur du District de Bamako avec pour l’objet, sa volonté : « de ne plus recevoir dans la commune I ces 3 personnes » pour avoir causé trop d’ennuis à leur population, parce qu’ils sont à l’origine des arrêts de travail audit Csref pour motif de gestion de fonds du parking par le personnel.
Les faits
À l’origine de la brouille, il s’agissait d’une affaire judiciaire qui a opposé M. Oumar DOUMBIA, promoteur de parking, situé à la devanture du Csref au bureau syndical dudit centre représenté par son secrétaire général, M. Cheickna TOUNKARA.
À la justice, le syndicat demandait l’annulation de la décision du maire de la commune I qui confiait la gestion des lieux à M. DOUMBIA et l’expulsion de ce dernier dudit site. En dessous de cette affaire, le syndicat réclamait la somme de 50 000 FCFA par mois au promoteur du parking en guise de contribution au fonds social du centre. Selon M. TOUNKARA, c’est la règle de gestion de tous les parkings de grandes structures hospitalières.
De procès en procès, les syndicalistes ont été totalement déboutés par les juridictions administratives saisies sur la question.
Mécontents des différentes décisions de justice, il y a de cela plusieurs mois, les travailleurs ont initié des sit-in et sont même allés en arrêts de travail, au niveau du Csref, sans jamais avoir gain de cause.
C’est avec le décès de Oumar DOUMBIA, promoteur du parking que le bureau syndical est revenu à la charge pour essayer d’investir les lieux, alors que le parking était confié au jeune frère du défunt. Ce dernier est aussi réticent à verser les 50 000 FCFA au syndicat.
Le sit-in
En appui au frère du défunt, dans le sens d’une solidarité légendaire dans notre société et tout le respect voué à l’esprit des morts, les populations sont sorties nombreuses avec des banderoles, avant-hier mardi, pour réclamer le départ des responsables syndicaux qui tirent les ficelles de ce dossier, du moins humiliant. Ici, usagers du centre et autres populations se montrent plutôt préoccupés du trop grand penchant des blouses blanches pour l’argent que les patients.
Aussi, expliquent-ils, l’organisation de cette manifestation vise à alerter les autorités politiques et administratives du pays sur le comportement peu orthodoxe de ces travailleurs. Car à leur entendement, la revendication d’une partie des fonds du parking ne devait en aucune manière fait l’objet d’arrêt de travail. Cette question de loin ne peut en aucun cas motiver un arrêt de travail, estiment-ils.
Aussi, on veut prendre cette attitude des syndicalistes avec le plus grand sérieux en vue de prévenir d’autres malaises dans ce centre de santé pour le bonheur de ses usagers. D’où la revendication du départ des syndicalistes à l’origine de cette situation en CI du district de Bamako.
« On ne peut s’asseoir et regarder que la situation pourrisse, parce que des individus mal intentionnés qui ne voient que leur intérêt sont à la manœuvre dans le centre. Ce qui se passe là est vraiment grave pour notre pays », s’indigne un manifestant.
Quant à Sory DOUMBIA à qui est revenue la gestion du parking, il affirme utiliser l’espace comme parking conformément à la loi. Pour Sory DOUMBIA, en plus des impôts et taxes qu’il paye, aucune autre obligation ne pèse sur lui vis-à-vis du syndicat qui ne l’aide pas en cas de problème dans son parking.
« Si le syndicat me prend 50 000 FCFA par mois, il faut en contrepartie qu’il s’engage à être solidaire avec moi en cas de perte de moto », a-t-il posé comme condition préalable à son adhésion à la volonté du syndicat.
Par ailleurs, pour des besoins d’équilibre nous avons cherché de joindre en vain, M. TOUNKARA, pour sa version des faits.

Par Sikou BAH

 

Source: info-matin

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