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Cscom Central de Bla : les sages-femmes utilisent des bouilloires pour les accouchements

Les conditions de travail s’améliorent au CSREF de Bla où grâce au partenariat de WaterAid, le centre dispose de l’eau dans toutes ses unités, suite au dépannage du forage resté en panne depuis 5 ans, obligeant ainsi le CSREF à dépendre, pendant tout cette période de l’adduction de la ville qui n’arrivait même à assurer les besoins de toute la population. Après la réhabilitation du forage du centre et de son château, le projet s’est attelé au renouvellement de toutes les pompes de submersion. Il a permis de doter toutes les unités en poste d’eau avec le renouvellement de l’ensemble de la tuyauterie. Le centre dispose d’un incinérateur de qualité et d’une buanderie avec plusieurs robinets connectés au château.

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La situation est fondamentalement différente, à quelques mètres seulement de là, au niveau du Cscom central de la même localité. Au Cscom central de Bla, ce qui frappe c’est l’absence de point d’eau potable dans toutes les salles et unités de soins. Dans le bureau du médecin chef tout comme dans celui de la sage femme, c’est d’une bouilloire que l’on se sert faute de lavabo fonctionnel. «Notre principal souci c’est l’absence de point d’eau dans les salles de soins et d’accouchement. Nous nous débrouillons avec des bouilloires. Nous envoyons généralement nos stagiaires pour aller remplir des seaux au niveau du puit ; une fois de retour ils remplissent tous ces bouilloires que vous voyez là. C’est avec ces bouilloires que nous faisons l’accouchement des femmes…. », confie Mme Poudiougou Jokebed Saye, la sage femme du Cscom central de Bla.

Après le Cscom central de Bla, la délégation des parlementaires s’est rendue à Touna. La localité de 40 000 âmes, totalise 24 villages pour 2 aires de santé : Touna et Sambala. Contrairement au dernier (Sambala) WaterAid n’intervient pas (encore) à Touna où les difficultés ont pour noms : mauvaise répartition des déchets, un incinérateur en piteux état, une insuffisance notoire de poubelles répondant aux normes. Les élus ont aussi constaté l’existence d’un point d’eau mais ont regretté la rupture du test semestriel de contrôle de la potabilité de l’eau. «Pour changer les indicateurs de la santé il faut commencer par les Cscoms, qui est le premier niveau de la pyramide sanitaire et qui est en contact direct avec les populations », a fait observer le Prof Kalilou Ouattara, lors de la rencontre avec le personnel du centre de santé. Le président de la Commission Santé de l’Assemblée Nationale n’est pas allé par quatre chemins pour déplorer l’état de la structure sanitaire. «On a constaté qu’il n’y a pas de l’eau dans les salles ; certes il y  a un forage mais sans château de stockage d’eau ; Nous ne sommes vraiment pas satisfaits de la situation dans laquelle nous avons trouvé le Cscom où nous constatons qu’il y a trop de bricolage», a déclaré l’élu. .

 Kemeni : le Cscom fait sa mue

Kemeni est une autre localité relevant de Bla et où le centre de santé communautaire a bénéficié d’un appui dans le cadre du projet WASH/Santé. Ici, il n’y aucune espèce de comparaison entre la situation du Cscom au moment où il se servait dans un puit traditionnel non couvert et, aujourd’hui, où le centre est doté d’équipements de pointe apportés par le partenaire WaterAid, notamment dans le domaine de l’AEPHA. Le Directeur technique du Centre, Dr Souleymane Traoré a le sourire aux lèvres depuis que l’aide promise par le partenaire s’est concrétisée avec le démarrage des travaux de réalisation d’un forage avec tout système (château d’eau, branchement des unités de soins au système, bornes fontaines dans la cour). A la question de savoir ce que cette intervention de WaterAid va changer pour le centre, Dr Traoré répond sans détours : «Cette action va nous apporter la santé proprement dite, un départ sain pour la santé. Pour parler de santé, c’est d’abord la propreté et donc l’eau, l’hygiène et l’assainissement… ». Pour le DTC, c’est une évidence que les réalisations physiques que WaterAid a réalisé au centre de Kemeni contribuent déjà à améliorer la qualité des services. «Avant l’arrivée de WaterAid on peut voir des déchets joncher la cour et même dans certaines salles. Grâce à l’installation de l’incinérateur et la mise en place des différents dispositifs dans les différentes salles de consultations et dans les autres salles, le lavage des mains est systématique avant le toucher des patients et après ; Aussi, le tri des déchets est fait à la source et bien acheminés au niveau de l’incinérateur ».

 

Bougoura : un centre avec une fière allure

C’est dans une atmosphère de fête que la population de Bougoura, avec en tête les autorités communales et coutumières, ont accueilli la mission des parlementaires. Mieux que quiconque, les habitants de Bougoura, l’une des communes de Bla située à 12 Km de Yangasso, savent ce que l’aide de WaterAid a changé dans leur vie. Et c’est en chants et en pas de danses qu’hommes, femmes, jeunes et vieux ont tenu à exprimer leur reconnaissance à l’Ong. Au centre de santé de Bougoura, l’approvisionnement des unités en eau potable a été bien accueilli par le personnel de santé, mais plus encore par les patients et leur accompagnants. En salle d’accouchement depuis quatre jours, Mme Dembélé Fanta Koné se réjouit des conditions relativement satisfaisantes dans lesquelles s’est faite sa prise en charge au niveau du centre. «C’est mon 3ème accouchement au niveau du centre. Les deux autres fois, nous avions été confrontés à certaines difficultés inhérentes surtout au manque d’eau potable. Mais, cette fois, tout s’est bien déroulé, il y a de l’eau juste à coté de moi dans la salle d’accouchement ; ce n’était pas le cas lors de la naissance de mes deux précédents enfants», ajoute t-elle. «Les mots nous manquent pour remercier WaterAid ; Avant la construction de ce Cscom, les femmes devaient aller à quelques 12 Km, à Yangasso pour leur accouchement. Avec le Cscom les patients sont soulagés. Le seul problème qui restait était l’accès à l’eau potable ; on se contentait avec le puit du village qui tarissait parfois ; nous constatons également la fréquence de maladies, malgré que les agents désinfectent l’eau », témoigne Cheick Fanta Mady Traoré, maire de la commune de Yangasso.

Le centre de santé de Bougoura a été réalisé, en 2001, dans le cadre de la coopération japonaise sans aucun point d’eau. Le centre était alors obligé de s’approvisionner au niveau du puit de l’école pour les accouchements. Aujourd’hui, c’est un château d’eau flambant neuf avec une bonne capacité de stockage (10 000 litres) qui trône fièrement dans la cour du centre de santé qui attend d’autres réalisations. Moussa Diakité, le coordinateur d’ALPHALOG, l’Ong nationale à travers laquelle WaterAid intervient dans la zone, a annoncé d’autres travaux, notamment le carrelage de la salle d’accouchement du plancher au mur, la reprise de la peinture là où c’est nécessaire, en plus de la construction de nouveaux blocs de latrines.

 

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