Les parties signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et les partenaires du Mali sont unanimes pour l’adoption du Pacte pour la paix. La question est au menu de la 28ème session ordinaire du Comité de suivi de l’Accord (CSA), ouverte hier lundi 15 octobre 2018.
Du 15 au 16 octobre 2018, les membres du CSA sont en conclave à Bamako. Au cours de ces assises, les participants feront le point de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale et se pencher sur les stratégies à adopter pour l’application du document.
L’un des principaux sujets de cette 28e session du CSA est l’adoption du Pacte pour la paix. Une solution pour le comité de booster la mise en œuvre de l’Accord.” Le pacte ce n’est pas un accord de plus, au contraire, c’est l’engagement des parties à accélérer la mise en œuvre de l’accord. Et la partie malienne (le gouvernement, la CMA et la Plateforme) est d’accord sur ça. Maintenant, on est en train de voir quel contenu il faut mettre dedans, par ce que ce n’est pas nous qui avons rédigé le premier draft et après on donne l’autorisation au gouvernement de le signer”, a affirmé Mahamadou Djéry Maïga, membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA).
Malgré l’unanimité des parties sur l’adoption du pacte, celui-ci doit être précédé des préalables. “Nous sommes tous dans la logique d’aller vers le pacte qui consiste à réaffirmer notre engagement d’aller vers la mise en œuvre correcte de l’accord. Pour nous, pour que le gouvernement puisse porter le drapeau de la partie malienne, il faudra qu’en aval lui et les groupes armés puissent s’entendre sur quelques choses. Et signer même un document qui engage les mouvements…”, a-t-il ajouté.
Au cours de cette session, des progrès ont été constatés dans la mise en œuvre de l’accord par les participants. ” Il y’a des engagements très importants qui sont pris, en l’occurrence celui d’accélérer le processus du désarment, démobilisation et réinsertion (DDR), l’intégration accélérée des éléments du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc). Des dispositions sont en train d’être prises pour renforcer les mécanismes et stratégie pour faire face à la guerre asymétrique de la lutte contre le terrorisme par les mécanisme prévus dans l’accord”, a indiqué Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun, secrétaire général de la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA).
Selon la CMA, l’état d’exécution dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation n’honore pas les parties signataires. “L’accord c’est tout à fait à notre honneur. Les dividendes de cet accord reviennent à notre population. Qu’on vienne nous dire, il faut accélérer, ça doit être une honte pour nous”, a déploré Mahamadou Djéry Maïga.
L’ouverture des travaux de cette 28e session du CSA était présidée par son président, Ahmed Boutache, en présence du chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif et plusieurs partenaires du Mali dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur du renouveau