Le changement à la tête des structures publiques est tout à fait normal. Cependant, force est de reconnaître que la nomination de certaines personnes joue beaucoup contre le développement d’une nation. Tel est le cas de M. Mounirou Baby, qui aurait hissé de ses relations et des stratégies non moins commodes pour prendre la tête du Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose (CRLD).
Croyant que la nomination de M. Mounirou Baby allait s’inscrire dans le cadre de l’amélioration des exploits de son successeur, le Pr. Dapa Diallo (qui a fait valoir ses droits à la retraite), les drépanocytaires maliens et ceux de la sous-région qui se soignent au Mali, sont au comble de leurs attentes. Et depuis, ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer à chaude larmes. Pourtant, M. Baby avait toutes les cartes en main pour réussir tout ce que le Pr. Diallo n’a pas su faire pour eux.
‘’Dans un premier temps, j’avais personnellement perçu d’un bon œil la nomination de M. Mounirou Baby à la tête du CRLD. Car, il s’agit d’un homme assez familier de notre milieu, pour avoir été si proche de l’ex DG (qui fut son maitre). Cependant, force est de reconnaitre que nos attentes n’ont pas été comblées. D’ailleurs, tout laisse croire qu’il n’en serait jamais ainsi’’, nous confiera sous couvert d’anonymat une malade de la drépanocytose qui fréquente le CRLD depuis son ouverture. Et d’avouer qu’elle pense sincèrement que le DG Baby aurait d’autres chats à fouetter plutôt que de s’occuper de la bonne gestion du centre pour le confort des malades. Selon elle, le CRLD est une structure très sensible qui a été malheureusement confiée à un amateur, qui s’en fout des drépanocytaires.
Au dire d’une autre patiente, toujours sous couvert de l’anonymat, pendant que les malades souffrent le martyre, le nouveau directeur Mounirou Baby court derrière l’argent. ‘’Au niveau du Centre de Recherche et de Lutte contre la Drépanocytose (CRLD), plus rien ne va. Les malades souffrent le martyre et regrettent déjà le départ du Pr. Dapa Diallo. Selon des indiscrétions, tout ce qui intéresserait Mounirou Baby est de comment s’en faire la poche, tant pis pour nous les malades’’, a-t-elle mentionné.
Le départ à la retraite du Pr. Dapa Diallo a laissé un grand vide au niveau du centre, dira un autre intervenant qui n’a pas souhaité que son identité soit déclinée. ‘’La prise en charge des malades a connu beaucoup de changements négatifs. Depuis l’arrivée de M. Baby, il y’a un manque crucial de lit pour l’hospitalisation. Aussi, on nous donnait gratuitement plusieurs médicaments dont : le tramadol, le ketonol…, que nous sommes désormais obligés d’aller acheter en pharmacie. Mieux, la quasi-totalité des médecins qui maîtrisaient la drépanocytose ont déserté les lieux. Nous souffrons sans savoir vers qui nous tourner. Raison pour laquelle, nous pleurons déjà le départ à la retraite de Dapa Diallo’’, a-t-il dit avec insistance et avec des gouttes de larmes.
Profitant de la nomination de Dr Fanta Siby, en tant que ministre de la Santé et du Développement Social, les malades souffrant de la drépanocytose, qui nous ont rapprochés, la sollicite, pour mettre fin à leurs calvaires. Car, les malades sont désemparés et laissés pour compte, pendant que M. Baby s’active pour donner des marchés dans le seul but de recevoir sa part. Raison pour laquelle, il aurait créé des chantiers inopportuns pour faire sortir le maximum d’argent dans les caisses du CRLD. Le comble de l’ironie est qu’au même moment, la cour du centre est bondée d’herbe que la direction peine à dégager.
En tout cas, au vue du parcours rocambolesque de M. Mounirou Baby, tout laisse à croire, qu’il ne s’agit pas d’un cadre valable. D’ailleurs, les tas de casseroles qu’il traîne derrière lui, en tant qu’ancien DG du CHU Gabriel Touré et du CNTS sont assez éloquents pour le prouver. Aussi, pour mieux réussir la mission qui vient de l’être confiée, madame le ministre n’a d’autres choix que de se faire entourer par des hommes et des femmes intègres qui seront capables de l’aider dans ce sens.
Drissa Kantao
Le Confident