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Crise sécuritaire : L’Armée, désormais décidée à ne plus se laisser faire !

La crise sécuritaire au Mali n’est autre que l’œuvre de décennies de mauvaise gouvernance. Un système suicidaire n’ayant servi qu’à démolir l’Armée nationale et ruiner toute la vitalité institutionnelle de l’Etat. L’Armée, ayant ainsi été l’une des principales victimes de l’irresponsabilité politique et morale de certains des propres fils du pays et d’agendas déstabilisateurs de certains partenaires étrangers dont le soutien aux forces ennemies n’est plus à démentir, a fini par comprendre que son sort est désormais entre ses mains, d’où sa détermination à redorer son blason à travers l’impérieuse restauration de son honneur. Un vrai complot contre l’Etat dont il faudra amplement mettre fin !

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Depuis l’avant-signature de l’Accord d’Alger par le gouvernement du Mali jusqu’à ce jour, les rebelles n’ont point cessé de manifester leur mauvaise foi en violant délibérément le cessez-le-feu au vu et su de toute la communauté internationale qui n’en a eu cure. Et dans ce « vilain » déchainement de violence, plus d’une trentaine de militaires maliens furent lâchement tués.

Malgré ces attaques meurtrières à répétition, l’Armée est restée légaliste et a fermement tenu à garder ses positions sans aucune forme de violation du cessez-le-feu. Le refus de la CMA de signer le document, ses multiples attaques contre des cibles militaires et civiles, son obstination à récupérer vaille que vaille, la ville de Ménaka passée sous le contrôle des forces d’auto-défense Imghad, ne peuvent qu’être qualifiées de répréhensible et ne sauraient en rien, favoriser le retour de paix.

De l’autre côté, la France qui se cache derrière la MINUSMA et la médiation pour demander au mouvement d’auto-défense de se retirer de Ménaka en voulant contraindre celui-ci par tous les moyens à signer un document de « redéploiement » des rebelles dans ladite ville, prévoyant en même temps le cantonnement de l’Armée malienne n’a visiblement pas encore fini de montrer son mépris pour les populations civiles ainsi que les FAMA.

Après quelle prétendue paix, la communauté internationale est-elle entrain de courir quand elle persiste à faire abstraction du besoin légitime des populations de Ménaka à être sécurisées par leur propre armée, c’est-à-dire les FAMA au détriment des forces onusiennes en qui elles n’ont manifestement pas confiance ? Si de leur côté, la MINUSMA et la Médiation dont les lignes directives sont essentiellement dictées par la France, prétendent être dans leur rôle de rappeler les règles, les forces d’auto-défense ainsi que ceux dont elles assurent la protection sont elles aussi en droit de défendre bec et ongles leur position car profondément assoiffés de sécurité et de justice.

Cette attitude hautement tendancieuse de la Médiation et de la MINUSMA dont la France reste le principal chef d’orchestre, ne saurait être tolérée par aucun malien même ne vivant pas à Ménaka. Par ailleurs, elles sauraient mieux clarifier leur position et témoigner leur bonne foi si elles demandaient également aux rebelles Ifoghas de quitter Kidal au bénéfice de l’Armée malienne. Chose que ceux-ci n’accepteraient jamais encore moins la France qui ne le cautionnerait certainement pas. Pour preuve, ce n’était pas fortuit lorsque Barkhane avait renforcé son dispositif militaire sur Kidal dès les premières heures où Ménaka fut occupé par les auto-défenseurs Imghad.

Et Kidal au jour d’aujourd’hui, est quasiment passé sous le contrôle des forces françaises sans qu’on n’en sache réellement le motif. Voici absolument ce qui nous préoccupe d’où la question de savoir si Les forces étrangères ainsi que la diplomatie internationale visent véritablement la stabilité du Mali. Des politiques toujours ambigües voire incompréhensibles, les unes que les autres.

Après l’Accord de Ouagadougou, aucune opération de la MINUSMA, comme prévu par ledit document n’a consisté à désarmer les groupes armés et empêcher leur libre circulation favorable à une criminalité de grande envergure mais plutôt cantonner l’Armée malienne en cherchant systématiquement à rendre celle-ci inapte à toute action. Ces fourberies de la communauté internationale ont assez duré et doivent cesser à tout prix car l’Armée et le Peuple en ont assez souffert.

Et c’est cela même qui avait poussé le Président IBK, lors de la cérémonie du 15 Mai à inviter l’ONU à faire preuve de transparence et d’équité dans le jeu, leur demandant de respecter le peuple malien qui n’aspire qu’à la paix car « aucun malien digne de ce nom n’acceptera qu’elle fasse du Mali ce qu’elle voudra qu’il soit ». Les différentes victoires enregistrées par les FAMA lors des derniers affrontements démontrent bien à quel point l’Armée est décidée évoluer sur le terrain, inverser les rapports de force.

Lorsque certains manipulateurs de l’opinion publique s’attèlent à divulguer une image sans cesse négative des forces armées maliennes en les présentant comme « absolument incapables de relever tout défi sécuritaire », l’on en vient franchement à se demander à qui de tels agissements peuvent-ils profiter si ce n’est aux forces hostiles de la paix ?  Car seule notre propre Armée détient notre plus grande légitimité de défense, donc doivent coûte que coûte être réhabilitées.

Voilà en substance, ce qui explique l’opiniâtre volonté des FAMA de ne plus se laisser faire car l’opacité de la crise sécuritaire qui lui est imposée par des intérêts inavoués ou des agendas flous, n’a jusque-là fait que faire subir aux militaires maliens, humiliations et désolations. Et C’est pourquoi, les forces armées nationales sont dorénavant résolues à se battre jusqu’au dernier retranchement vu le ras-le-bol de certains officiers supérieurs et l’amertume des soldats de rang.

Ce sacrifice ultime qui s’impose à nos combattants armés demeure pour eux, un impératif patriotique et seule une pression militaire maximale contraindra les forces ennemies à revenir à la raison en se conformant aux injonctions de la république. Et cela, l’honneur de l’Armée et même la sauvegarde de l’Etat en dépendent !

 

 

                                         Modibo Kane DIALLO

Source: Sirène

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