A la faveur d’une conférence de presse animée à la Radio Kayira, le jeudi 28 novembre 2019, par le MP22 sur la crise sécuritaire que traverse le pays, le secrétaire général, Pérignama Sylla demande aux plus hautes autorités de négocier avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa pour le bonheur des populations. « Nous voudrions que les autorités négocient avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa parce que ce sont des maliens avant tout mais nous ne voulons ni l’application de la Charia ni une République islamique. Nous demandons aussi de recruter massivement au sein de l’armée et les équiper suffisamment pour faire face à la situation. La France n’est pas à mesure de combattre le terrorisme, il faut l’apport de la Russie. » a-t-il dit.
Après une longue absence sur la scène politique nationale, le MP22 refait surface pour parler de la crise grave que traverse notre pays depuis 2012 et qui ne cesse de s’envenimer chaque jour un peu plus. Dans une déclaration liminaire, le secrétaire général du MP22, Pérignama Sylla a indiqué que tous les maliens sont conscients, aujourd’hui, de la gravité de la situation. « L’élément heureux dans cette situation, c’est la prise de conscience des maliens de tous bords que notre principale ennemie, celle qui a initié la rébellion, celle qui a manipulé les terroristes pour attaquer Konna afin de se poser en sauveur des maliens aux yeux de toute la planète : c’est la France coloniale, la France impérialiste. Cette France qui en 2012 a usé de tous les stratagèmes pour nous imposer son homme de main Dioncounda TRAORE, cette France qui a saboté toutes les tentatives des maliens d’aller en concertations nationales souveraines en 2012. » a-t-il dit. Avant de rappeler que la France aurait bloqué le projet de conférence nationale souveraine qui fut préparée sous la houlette du premier ministre Cheick Modibo Diarra. « Les documents qui devaient être débattus à cette conférence qui avait du reste été recommandée par l’UA furent distribués aux délégués tout comme les badges de participant, la date ayant été fixée. Mais subitement, au dernier moment, le premier ministre Cheick Modibo Diarra annule unilatéralement la Conférence Nationale Souveraine et commença les préparatifs d’un voyage en France. La junte qui était un des acteurs de la Conférence Nationale Souveraine réagit aussitôt en allant le cueillir à domicile, exigeant sa démission immédiate. Aussitôt Dioncouda prit son bâton de pèlerin pour aller expliquer au chérif de Nioro la nécessité de reporter la Conférence Nationale Souveraine dont la bonne tenue dans les délais impartis aurait certainement été compromise par le premier ministre démissionnaire. On raconte que le même Dioncounda TRAORE aurait informé officiellement le Haut représentant de l’UA pour le Mali, le président Pierre Buyoya que ladite Conférence Nationale Souveraine s’était bien déroulée. Quelle ne fut la surprise de ce dernier en apprenant à son arrivée à Bamako qu’elle avait été plutôt annulée. Tout cela se passait aux environs du 25 décembre 2012. » a expliqué Pérignama Sylla.
Les maliens privés de leur droit
Selon le conférencier, une perspective réelle pour les maliens fut bloquée : « notre droit souverain en tant que nation de nous réunir souverainement pour décider de notre avenir. Ainsi notre pays était devenu une dépendance de la république française dont le président décidait quand et comment nous devons faire des élections dignes des républiques
bananières nègres. Maintenant que tous les maliens sont réveillés et conscient des manipulations de l’impérialisme français, impérialisme décadent de troisième ordre, qui sollicite tour à tour l’OTAN, l’UE et l’ONU pour venir couvrir son impuissance au Mali, et lui donner en même temps le beau rôle de puissance mondiale capable de mobiliser le monde entier au chevet du Mali et du Sahel, trois (03) principales tâches s’imposent à nous. Ce sont : Nous rassembler et nous mobiliser de manière massive pour chasser l’imposteur et raciste colonialiste français qui n’a que mépris pour l’homme noir ; Dénoncer immédiatement et sans délai l’accord méprisant et méprisable dit accord de défense qui transforme notre vaillante armée en une troupe de tirailleurs sénégalais des temps modernes, troupes supplétives de l’armée française et dévalorisante de la race noire ; Exiger le départ immédiat de notre pays de la zone CFA ou Zone des Colonies Françaises d’Afrique. » a-t-il soutenu. Par ailleurs, le conférencier pense que la France n’est pas à mesure de résoudre la crise au Mali : « Nous voudrions que les autorités négocient avec Iyad Ag Ghaly et Amadou Kouffa parce que ce sont des maliens avant tout mais nous ne voulons ni l’application de la Charia ni une République islamique. Nous demandons aussi de recruter massivement au sein de l’armée et les équiper suffisamment pour faire face à la situation. La France n’est pas à mesure de combattre le terrorisme, il faut voir du côté de la Russie pendant qu’il est encore temps. » , a-t-il dit.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain