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Crise sécuritaire au centre et au nord du Mali : une semaine noire avec une quarantaine de morts !

Au Mali, plusieurs incidents sécuritaires entraînant la mort de civils et de militaires se sont déroulés la semaine dernière au nord et au centre du pays. Dans la région de Ménaka, 27 personnes appartenant à la tribu Ibogolitane ont été tuées. Quant aux Forces armées, elles ont subi plusieurs attaques dans les localités de Ténenkou, Niafunké, Douentza et Boni. Tous ces évènements  se sont déroulés entre le 24 et le 26 septembre 2018.   

Tuaregs fighters of the Coordination of Movements of the Azawad (CMA) stand with weapon near pick up trucks with machine gun near Kidal, northern Mali on September 28, 2016, where rival groups have clashed in recent weeks over the country’s shaky peace deal.
The most recent fighting — between pro-government group GATIA and ex-rebels from the Coordination of Azawad Movements (CMA) — left around a dozen fighters dead on September 16 near the northeastern city. / AFP PHOTO / STRINGER

C’est au petit matin du mardi 25 septembre 2018 que des hommes armés circulant à moto sont arrivés sur les lieux aux environs d’Inekar dans la région de Ménaka, plus précisément à 45 Km à l’ouest de la ville de Ménaka. Des témoins affirment que les assaillants portaient des armes et des grenades à la ceinture. « Ils ont d’abord saccagé les habitations de la population et ont ensuite procédé à des exécutions sommaires », affirment des témoins. C’est ainsi que 27 personnes ont été tuées (chiffres officiels du gouvernement). Les raisons de ces assassinats restent pour le moment inconnues, mais la totalité des civils tués sont de la tribu des touaregs Ibogolitanes.

Plusieurs hypothèses sont avancées par des spécialistes de questions sécuritaires pour expliquer ces « exécutions sommaires ». Selon eux, les causes de ces tueries pourraient s’expliquer par les conflits communautaires fréquents dans la zone ou encore la forte présence des djihadistes du groupe État islamique au grand Sahara.

Toutefois, dans un communiqué publié le 27 septembre 2018, le gouvernement a promis de traquer les auteurs afin de leur punir. Pour la sécurité des lieux, des parachutistes ont été largués dans la région de Ménaka, dont 80 par deux Transall et 40 autres ont sauté d’un A400M, dans l’est du pays.  L’armée française a largué, à son tour, 120 parachutistes le 27 septembre matin dans le nord-est de la région. L’intervention de l’armée française dans ces zones les plus instables du pays, s’inscrit dans le cadre de son opération anti-djihadiste Barkhane, a-t-on appris auprès de l’État-major français.

Huit hommes appartenant à l’antenne régionale de la CMA arrêtés !

Ces parachutistes de la force Barkhane étaient épaulés par une troupe d’infanterie de l’armée malienne. Ils avaient pour mission de débusquer ceux qui ont commis ce forfait à Ménaka. Au cours de leur opération, ils ont procédé à des perquisitions dans plusieurs habitations avant d’arrêter huit hommes appartenant à l’antenne régionale de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) de Ménaka qui avaient également des armes en leur possession. L’un de leurs véhicules a été aussi réquisitionné.

Cette annonce intervient alors que sept soldats maliens et un civil ont été également tués par l’explosion d’engins artisanaux dans le centre du pays. Une escorte militaire de bus de transport a été également attaquée entre Simby et Boni dans la région de Mopti. Des témoins soulignent que les assaillants auraient mis le feu à deux citernes qui étaient devant le convoi militaire pour Gao. Ainsi au cours de l’attaque, une partie du convoi a-t-elle replié sur Boni.

Toujours dans la région de Mopti, des soldats maliens ont arrêté plusieurs civils le 24 septembre 2018 à la foire hebdomadaire de Dioura, une localité située dans le cercle de Ténenkou. Ces arrestations sont intervenues après qu’un individu armé non identifié a, tiré, à bout portant, sur un militaire en plein marché. Encore, le mercredi 26 septembre 2018, une autre mission de l’armée malienne est tombée dans une embuscade entre Douentza et Bambara-Maoudé, ôtant sur-le-champ la vie à huit soldats tués dont des officiers. Au même moment, l’on n’a aucune nouvelle de la dizaine de soldats portés disparus au cours de cette mission. Au total, c’était une quinzaine de soldats dont des officiers qui étaient de la partie. Selon une source sécuritaire, les recherches sont en cours pour les retrouver le plus rapidement possible.

Cette fois à Tombouctou, c’est un véhicule de ravitaillement d’eau des Fama qui a heurté un engin explosif entre Soumpi et Niafunké. C’était le 24 septembre 2018. Selon nos sources, le bilan provisoire fait état de deux morts et deux blessés.

Ousmane Le Peulh

Source : Ziré-Hebdo

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