Le tout premier conseil des ministres du gouvernement de mission, dirigé par Dr Boubou Cissé, avait décidé de convoquer, le samedi 11 mai dernier, au Centre International de Conférences de Bamako (CICB), une grande rencontre avec tous les acteurs de l’école malienne autour de la crise scolaire pour » sauver l’année scolaire et l’école malienne « . Elle n’a pas eu lieu à cause du refus des syndicats d’enseignant d’y participer.
La rencontre, était placée sous l’égide du Médiateur de la République. Elle devait réunir les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves, l’AMSUNEM et l’AEEM, les chefs coutumiers et religieux ainsi que les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale.
Selon le Secrétaire général du syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales (SYNEFCT), Ousmane Almoud, c’est seulement la veille le vendredi que lui et ses camarades ont été informés officiellement. « On a reçu la correspondance du ministre de l’Education, le vendredi, ce qui dénote le manque de sérieux. On veut parler de la situation scolaire, or notre cas est différent. Nous, nous sommes dans un mouvement de grève et les points de discorde sont connus de tous. S’il y’a une rencontre à laquelle nous devrions participer, elle doit être axé sur nos points de revendications« .
En outre, à l’en croire, cette rencontre ne s’inscrivait pas dans un cadre légal, car il n’y avait pas de commission de conciliation, « Nous n’étions pas disposés à ce qu’on mette sur la place publique nos points de revendications avec des acteurs qui ne savent même de quoi nous allions parler« , a-t-il soutenu.
S’agissant de la visite du nouveau ministre de l’Education, le Secrétaire général du SYNEFCT indiquera qu’elle était une prise de contact et de courtoisie. » Au cours de cette visite, nous n’avons parlé ni de la grève ni des point de revendications« , a-t-il affirmé.
Evoquant la rencontre programmée cette fois-ci à la Primature le samedi à 12h, le premier responsable du SYNEFCT soulignera que, comme les tous citoyens, ils ont appris aussi au journal télévisé de 20h du vendredi, qu’il y aura une rencontre.
» Tant que nous ne recevrons pas de note officielle pour une rencontre, nous ne se sentirons pas concernés par ces communiqués« , a-t-il martelé. Par ailleurs, il a invité les militants à rester mobilisés » car la victoire est certaine et proche « , selon, lui.
Abdoul DEMBELE
Source: l’Indépendant