Nous plaidons la cause des enseignants sur gel de leur salaire auprès du gouvernement à vouloir bien accepter notre requête. Non pas pour eux, mais pour le bonheur de leur foyer. Cependant, nous demandons aussi aux enseignants de mettre de l’eau dans leur vin.
Ce n’est pas pour faire l’avocat du diable, mais juste une question de bon sens. Cette grève a fait couler trop de salive. La faute n’incombe à personne, mais c’est juste une question d’intérêt. Le gouvernement a tout mis sur la planche, mais les syndicats dans leur orgueil refusent la main tendue des autorités. Et décident d’exercer leur droit de travail à travers des grèves, ce qui n’est pas à sans conséquence. Le gouvernement en retour a décidé de riposter en appliquant la sanction d’un autre principe du droit de travail. Grosso modo, c’est ce qui se passe maintenant entre le gouvernement et les syndicats des enseignants. Cependant, notre souci n’est pas de savoir qui a raison ou tort, mais c’est de demande au gouvernement d’être clément et d’accepter de débloquer les salaires des enseignants pour éviter une conséquence dramatique dans les familles de ces grévistes. Que Dieu, nous préserve d’une situation comme dans le livre de Ousmane Sambène intitulé ‘’ le bout de bois de Dieu’’. Dans ce livre la grève des cheminots contre la direction de la régie a tellement duré que des vies ont été sacrifiées, et nous ne souhaitons pas que cela arrive dans notre contexte. Quels qu’en soient les problèmes, l’Etat serait en mesure de trouver une solution. Car un Etat n’est pas qu’un seul groupe restreint, mais plutôt c’est l’ensemble d’un groupe de personnes vivant sur un même territoire, et qui ont la même histoire. Enfin, nous demandons aux enseignants d’être compréhensif, et d’accepter le quota que le gouvernement est prêt à négocier quitte à solutionner les différends, étape par étape jusqu’à l’application du fameux article 39 du statut personnel des enseignants, qui est la source des soucis entre gouvernement et syndicalistes.
Il serait judicieux que les enseignants acceptent les compromis du gouvernement pour la résolution du problème. Aujourd’hui, Boubou Cissé et son gouvernement ont démontré qu’ils n’en ont rien à cirer d’eux, dans cette affaire, car leur concernant, ils ont de quoi nourrir leurs familles respectives. Or, depuis plus de trois mois, les enseignants vivent à travers des dettes.
Nous vous souhaitons de passe un bon Ramadan
À suivre
Lansine Coulibaly
LE COMBAT