Au regard de la situation de blocage entre les syndicats des Enseignants et le gouvernement sur la non-application de l’article 39, le samedi dernier le SNEC a tenu une conférence de presse à la bourse du travail, pour expliquer à leurs militants, la décision de sursoir à la grève. Du coup, le comportement du Secrétaire général du SNEC a été désavoué par les autres syndicats des Enseignants qui continuent la lutte.
Le mea-culpa du Secrétaire général du SNEC face à la situation précaire du pays a été mal apprécié par les autres syndicats des enseignants. En effet, après la tenue de leur conférence dont l’un des mots d’ordre était que les enseignants reprennent les chemins de l’école dès ce lundi, dans la capitale, le constat démontre le contraire, ce qui pose un problème de légitimité du SNEC dans la mouvance des syndicats des Enseignants.
La retenue sur salaire a-t-elle pesé sur la décision des dirigeants du SNEC ?
L’une des conséquences de la grève est la retenue sur le salaire, à un moment donné le PM avait décidé de prélever sur les salaires des enseignants grévistes, et nous savons que dans un pays comme le Mali, le salaire d’un enseignant ne vaut presque rien. C’était la méthode du PM pour faire fléchir les syndicats, il nous semble que la méthode a marché au regard de cette conférence du SNEC.
Comment en est-on arrivé là ?
En effet, tout commença par la grande paralysie de l’année 2015, qui poussa le gouvernement à augmenter le salaire des enseignants environ 20% d’ici l’horizon 2021, et d’augmenter le quota des enseignants des écoles communautaires à intégrer dans la Fonction Publique. Et au jour d’aujourd’hui, en voyant que rien n’est fait, les syndicats des enseignants ont signifié leur ras-le-bol au gouvernement. Enfin, ces mêmes syndicats s’entre-déchirent pour la continuité de la lutte. Les problèmes du Mali ne finissent pas, ça va de mal en pire. Que le Bon Dieu nous protège.
Lansine Coulibaly
LE COMBAT